A 28 ans, Charlotte Yven est l’une des huit femmes qui prendra le départ de la Solitaire du Figaro Paprec dimanche 7 septembre 2025. Amarrée au village départ à Rouen, elle fait découvrir l’univers de la voile aux visiteurs.
L’actu des régions
Chaque jour, un tour d’horizon des principales infos de toutes les régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter « L’actu des régions ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Comme les 34 autres skippers, Charlotte Yven a fait son entrée dans le port de Rouen ce samedi 30 août 2025, dans la soirée, après avoir remonté la Seine depuis le Havre.
Une ville qu’elle retrouve avec plaisir. « Je suis contente de revenir ici » explique la navigatrice, originaire de Morlaix (Finistère), « j’étais déjà là l’an passé et nous avions tous passés une superbe semaine. Rouen est très accueillante car lorsque nous sommes amarrés, nous sommes à deux pas de la ville. Il y a toujours beaucoup de monde sur les quais. »
En plein coeur du village départ, Charlotte Yven compte bien mettre à profit sa semaine à Rouen. « Ces quelques jours nous permettent de nous plonger dans les derniers préparatifs et dans notre bulle avant le départ. J’ai la chance d’avoir un préparateur qui va faire les dernières vérifications techniques, s’assurer que tout fonctionne à bord et peut-être changer les dernières pièces qui feraient défaut. De mon côté, je vais faire du sport, préparer la météo de mes différentes étapes, faire les courses d’avitaillement, me reposer et aussi profiter du village pour échanger avec le public. »
Les 35 voiliers amarrés le long des quais de Rouen au pied du village départ de la Solitaire du Figaro Paprec
•
© FTV
Et les premières visites n’ont pas tardé ce dimanche 31 août 2025. Astrid et Jean-Charles, deux rouennais, sont venus en famille avec leur fils Apollin. Une sortie pour découvrir l’univers de la voile dont ils ignorent tout. En compagnie de Charlotte Yven, ils visitent le monocoque.
En descendant les quelques petites marches qui mènent à l’unique cabine du monocoque, la skippeuse leur décrit les lieux exigus: « là, vous pouvez voir des banettes. Mais elles ne nous servent pas à dormir. Nous y stockons nos sacs d’équipements, de nourriture, nos vêtements. Tout ce qui est dans le bateau doit pouvoir être déplacé pour optimiser le poids en fonction des conditions météo et de la mer pour être le plus performant. »
Devant l’écran d’ordinateur qui trône au centre de la cabine : « Nous avons ici des outils de navigation avec nos cartes et la position de chaque skipper dans la course. Pour le reste, le réchaud pour préparer la nourriture est sur cardan pour rester droit au fil des vagues et les toilettes, ce sont ces seaux en plastique. Derrière, là-bas, j’ai un matelas en mousse que je peux mettre là où c’est le plus intéressant en termes de poids pour faire ma sieste » sourit-elle.
durée de la vidéo : 00h01mn35s
Voir la video (1 minutes 35 secondes).
1 min 35 s
Charlotte Yven fait partie des huit femmes engagées sur la Solitaire du Figaro Paprec. Ce dimanche 31 août 2025, elle accueillait à bord de son Beneteau 3 ses premiers visiteurs.
Avec les interviews de Charlotte Yven, skippeuse Figaro 3 Macif et des visiteurs.
•
©FTV / Madeleine Le Page / Stéphane L’Hôte
A l’issue de la visite, le couple confie son étonnement. « Ce qui m’a surprise, c’est la promiscuité du lieu » détaille Astrid. « Je pensais que les skippers avaient plus de confort. J’ai pris conscience que s’adapter à ces conditions spartiates fait aussi parti du défi en plus de la navigation. Il faut vraiment du courage pour endurer tout ça. » Jean-Charles partage le même sentiment : « je m’imaginais que les skippers avaient au moins une cabine pour se reposer. Là, tout est optimisé à l’extrême. »
Un manque de confort qui n’effraie pas Charlotte Yven
J’ai hâte de partir. C’est ma cinquième participation à cette course qui est connu pour être très difficile. Les skippers sont seuls sur leur bateau. Tous ont le même voilier. C’est une course au temps donc il suffit de prendre du retard sur une étape pour que notre classement soit moins bon. C’est un peu comme le Tour de France vélo. Si un coureur tombe lors d’une étape, il ne peut pas prétendre récupérer un bon classement.
Charlotte Yven, skippeuse
Après quatre participations, la jeune femme estime « commencer à connaître les enjeux, les moments clés de la course. Mais on sait aussi que tout peut arriver ».
Parcours complet de la Solitaire du Figaro Paprec 2025
•
© DR
Elle qui fait partie des huits femmes de la course estime jouer à armes égales avec les hommes. « Ce sont des étapes longues. Cela représente 3×4 jours en mer avec des escales entre chaque étape à terre pour se reposer. La différence principale entre un homme et une femme réside dans la force physique. Mais pour la Solitaire, les choix stratégiques, la gestion du sommeil, du stress, de la météo viennent compenser ça. Du coup, je pense que les femmes jouent à armes égales avec les hommes. Car tous les skippers ont ces paramètres à gérer. Le principal est d’apprendre à faire avec ses capacités, avec que l’on est au-delà d’être un homme ou une femme ».
Arrivée 18ème en 2023 et 4ème en 2024, Charlotte Yven espère améliorer encore son classement lors de cette édition 2025. Elle y croit « à fond ! »