« La société est constituée d’archipels d’individus entremêlés. Le peuple devenu foule est tenté par les radicalités pour se rassembler. Le populisme exclut les très riches et les très pauvres. La population se rassemble contre les assistés et les très riches. Les populistes réunissent 50 % de la population. Ils ne remportent pas la majorité mais les autres sont incapables de se dire qu’il faut inventer un autre chemin. Il nous faut penser l’émergence d’une nouvelle civilisation : celle de l’individu écologique, porteur d’un rapport renouvelé au masculin, au féminin, au vivant et à une planète profondément transformée.
En prenant en compte les aspirations des gens. Dans les milieux populaires en particulier, elles tiennent en trois mots : métier, famille, maison. Un métier, pas un emploi ; une famille stable, alors que rien n’est sûr ; une maison, pas un appartement. Le discours dominant dit que « la voiture, c’est nul, le pavillon, c’est nul ». On donne aux gens l’impression de les rejeter dans ce qu’ils aiment. Comment s’armer en tant qu’individus dans le rapport à la nature, sans désir populaire derrière ? »