Le « gaz hilarant » continue de poser problème à Nice.
Malgré un arrêté municipal adopté cet été interdisant la consommation, la détention et l’abandon de protoxyde d’azote sur la voie publique, les cartouches s’accumulent toujours sur les trottoirs.
La Ville passe à la vitesse supérieure: dès le 1er octobre, la vente sera interdite aux majeurs, sauf usage professionnel.
Jusqu’ici, la loi ne visait que les mineurs. « Les collectivités locales sont contraintes d’agir pour pallier l’absence de législation nationale », dénonce Christian Estrosi. Le maire (Horizons) rappelle les actions déjà menées: sensibilisation, contrôles, partenariats avec les commerçants, mobilisation des services de propreté et de la police.
« Seule une loi permettra d’endiguer durablement ce fléau »
« Après l’interdiction de consommation cet été, l’interdiction de vente en octobre marque un pas décisif. Mais seule une loi permettra d’endiguer durablement ce fléau, avec des sanctions plus fortes et claires. L’État doit agir rapidement pour protéger nos jeunes et préserver l’espace public. »
Présenté comme festif, le protoxyde d’azote peut provoquer des troubles neurologiques, cardiaques et psychologiques. Les cartouches perturbent aussi le fonctionnement des centres de traitement des déchets, multipliant les incidents techniques.
Nice n’est pas la première commune azuréenne à agir contre le protoxyde d’azote. Mais l’arrêté pris le 25 juillet par le maire de Cannes ne visait que les bonbonnes, laissant en vente libre les petites cartouches de 8 grammes utilisées notamment en cuisine.