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Rédaction Paris

Publié le

1 sept. 2025 à 19h58

Peu avant de participer à sa première (et peut-être dernière) rentrée scolaire en se rendant à l’école élémentaire Vigée-Lebrun (Paris, 15e), ce lundi 1er septembre 2025, la ministre de Éducation nationale était l’invitée de Thomas Sotto sur RTL. Après avoir souligné que reconnaître « l’importance et la place des femmes dans notre histoire et dans notre société » est « très important », Élisabeth Borne a réitéré sa proposition « d’ouvrir le débat » sur la devise inscrite au fronton du Panthéon. Ce haut lieu de mémoire, situé dans le Quartier latin (5e), expose depuis la fin du XVIIIe siècle la célèbre exergue : « Aux grands hommes la patrie reconnaissante. » 

« L’égalité entre les filles et les garçons, c’est quelque chose de fondamental »

Lors de sa conférence de presse de rentrée, le 27 août, la ministre avait déjà estimé qu’elle devait « reconnaître explicitement la place de Marie Curie, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Simone Veil et Joséphine Baker, et de toutes celles qui les suivront ».

Outre ces cinq femmes « panthéonisées », deux y sont honorées en lien avec leur mari : la première en 1907, Sophie Berthelot, fut la conjointe du chimiste Marcelin Berthelot qu’elle assistait dans ses recherches, tandis que Mélinée Manouchian, entrée en 2024, formait avec Missak Manouchian un couple de résistants d’origine arménienne.

Car « si, en levant les yeux, elles ne voient pas la société reconnaître pleinement la place des femmes dans son histoire, alors nous leur envoyons un message contradictoire », avait-elle déclaré.

Interrogée sur le sujet ce lundi, Élisabeth Borne a affirmé : « L’égalité entre les filles et les garçons, c’est quelque chose de fondamental, c’est pour ça que j’ai lancé un plan Filles et maths pour qu’il y ait plus de filles qui aillent vers les matières scientifiques. »

« Qu’est-ce qu’il faudrait écrire ? Je pense qu’il y a des gens mieux placés que moi pour le savoir », a poursuivi la ministre.

« Ça ne m’a pas échappé que ‘hommes’, ça peut vouloir dire ‘humanité’, mais je pense que c’est important, ça peut aussi, dans l’esprit des révolutionnaires qui l’ont inscrit, vouloir dire ‘hommes’». « Et je crois que c’est important de reconnaître aussi la place des femmes et de dire à toutes les jeunes filles qu’elles ont toute leur place dans notre société », a conclu la ministre.

avec AFP

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