🇺🇸 Passage de l’IndyCar à la F2 : Pourquoi Colton Herta fait tant parler ?
Depuis plusieurs semaines, les rumeurs autour d’un potentiel passage de Colton Herta, star de l’IndyCar, vers le championnat FIA de Formule 2 ne cessent d’enfler. L’objectif ? Cumuler des points pour décrocher la superlicence F1 obligatoire. Bien que ce rêve paraisse au départ irréaliste, il est pourtant pris très au sérieux par les acteurs du paddock. Mais un tel projet pourrait être bien plus complexe que prévu, d’autant plus après la dernière manche d’IndyCar à Nashville où Herta a perdu du terrain au championnat.
Pourquoi cet intérêt soudain pour la F2 ? Est-ce la meilleure option pour courir en F1 ou n’y a-t-il pas d’autres alternatives plus viables pour obtenir la superlicence ? Analysons les enjeux, les avantages, les risques et les scénarios possibles autour de ce transfert.
À l’origine de cette rumeur, des discussions relayées par divers médias font état de contacts entre le clan Herta et plusieurs écuries de F2. L’hypothèse d’un passage dès 2026 est prise au sérieux et entretient le suspense. Colton Herta, de son côté, reste ambigu dans ses réponses publiques, oscillant entre démentis implicites et clins d’œil distanciés sur les réseaux sociaux. Cette ambiguïté n’empêche pas les spéculations, d’autant que General Motors et Cadillac, jusqu’alors considérés comme moteurs potentiels du projet, ont officiellement démenti tout plan allant dans ce sens.
🏁 L’obstacle majeur : la superlicence F1 et ses alternatives
Pour accéder à la Formule 1, la FIA impose l’obtention de 40 points de superlicence sur trois saisons. Colton Herta possède actuellement 36 points, grâce à ses places de 2e, 7e et 9e en IndyCar ces trois dernières saisons. Il lui manque donc quatre points… et c’est là que la F2 entre dans l’équation. Mais est-ce réellement la voie la plus pragmatique ?
La solution la plus simple serait de participer à quatre séances d’essais libres 1 en F1 (FP1) l’an prochain, chaque apparition rapportant un point. Divers championnats hivernaux (Formula Regional Middle East, Formula Regional Oceania) offrent aussi ces fameux points à ceux qui atteignent le top 6, et ce avant même le lancement d’une nouvelle saison IndyCar. Au final, les options ne manquent pas pour atteindre le seuil fatidique sans obligatoirement sacrifier un contrat valorisé et sécurisé chez Andretti en IndyCar.
Pourquoi, dès lors, courir le risque de quitter un championnat prestigieux pour une F2 où le succès n’est jamais garanti ? La question taraude non seulement les fans américains, mais aussi bon nombre d’observateurs du monde entier.
🚦 La F2 : un défi technique et psychologique sous-estimé
Sur le papier, Colton Herta a le talent : c’est un vainqueur en IndyCar, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Mais la F2 diffère radicalement du championnat américain. Le châssis est identique pour tout le monde, mais les réglages sont ultra-limités. Contrairement à l’IndyCar où chaque écurie affine la voiture selon la sensibilité du pilote, la F2 impose une adaptation drastique avec peu de marge de manœuvre.
⏳ S’adapter vite est indispensable : en Europe, les opportunités de tests sont rares et il faut rapidement assimiler les spécificités des gommes Pirelli, très différentes de ce que Colton connaît. Le défi est immense. S’il ne choisit pas la meilleure équipe ou s’il n’arrive pas à comprendre la philosophie F2, il risque de vivre une saison cauchemardesque, ternissant une réputation forgée de l’autre côté de l’Atlantique.
La F2 a été un piège pour de nombreux pilotes reconnus (comme plusieurs champions Super Formula, Super GT ou F3) — la marche est haute, la compétition féroce, le plateau sans concessions. Où le talent doit être instantanément confirmé, sous peine de disparaître des radars de la F1. L’exemple de Ritomo Miyata, champion de Super Formula qui n’a pas brillé en F2, rappelle que le parcours n’est jamais assuré, même pour les meilleurs.
Colton Herta doit finir au moins 9e du championnat pour inscrire quatre points : cela paraît accessible, mais chaque détail technique ou stratégique peut bouleverser la donne sur une saison aussi relevée.
💡 Quelles options plus intelligentes pour viser la F1 ?
Quitter un siège premium et valorisé en IndyCar, où il jouit d’une stabilité et d’un très haut statut, serait un pari très risqué. Participer à quelques FP1 en F1 — même payantes —, un championnat hivernal de Formula Regional ou d’autres épreuves reconnues par la FIA semblent des chemins bien plus rationnels pour compléter son total de points.
Les structures F1 auront besoin de rookies en FP1 dans chacune de leurs voitures. Pourquoi Herta n’en profiterait-il pas, comme Red Bull l’a fait pour Arvid Lindblad ou comme McLaren a testé Herta en 2022 ? Pour un Américain, rejoindre la F1 via Cadillac, même dans une équipe en fond de grille, reste plus facile que pour la majorité de ses rivaux. Il ne manque pas d’options intelligentes !
Le véritable enjeu est la temporalité : même si Herta décroche la superlicence, aucun baquet ne semble s’ouvrir avant 2028 chez Cadillac, étant donné les contrats longue durée de Valtteri Bottas et Sergio Perez. D’ici là, Colton risque de perdre de sa superbe et d’arriver tardivement, à 27 ou 28 ans, au sommet… Un âge où rares sont les pilotes à briller en F1 moderne sans une expérience préalable solide en Europe.
🔎 Faut-il sacrifier la gloire IndyCar pour une chance minime en F1 ?
Colton Herta a prouvé à maintes reprises qu’il possède le potentiel pour briller dans l’élite des monoplaces. Cependant, tout quitter pour la F2, dans l’unique but d’attendre un hypothétique baquet F1 chez Cadillac, semble un calcul risqué et disproportionné.
Même s’il obtenait sa superlicence, le timing ne jouerait pas en sa faveur. Entrer en F1 via une équipe en difficulté n’est pas la meilleure rampe de lancement vers la gloire mondiale. Quant à combler le vide chez Andretti, aucun successeur évident ne se profile au sein du plateau IndyCar, ce qui priverait l’équipe d’un pilier stratégique dans une période charnière.
En réalité, il a plus à gagner à peaufiner son palmarès sur le continent américain. Gagner l’Indy 500, viser le titre IndyCar et continuer d’écrire l’histoire avec Andretti, c’est un accomplissement aussi valorisant, sinon plus, que de végéter au fond de la grille en F1. Les passionnés de sport automobile reconnaissent les véritables champions, peu importe le championnat.
Et si le vrai triomphe, pour Colton Herta, était de rester fidèle à ses valeurs, à ses fans et à ses rêves de grandeur… sans jamais sacrifier son identité de pilote pour une chimère européenne ?
Que son avenir passe par la F1 ou demeure ancré dans les légendes de l’IndyCar, Colton Herta incarne le rêve américain moderne : celui d’oser viser plus haut, mais toujours en restant maître de son destin. 🚀
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