Six-Fours a déjà subi des épisodes pluvieux intenses, au cours desquels plusieurs axes se sont retrouvés sous plusieurs dizaines de centimètres d’eau; il y a quelques années, les secours avaient même dû intervenir en hélicoptère pour sauver des habitants pris au piège dans leur maison inondée…
Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Dans les secteurs les plus à risques, le réseau pluvial a été redimensionné pour encaisser les déluges, et le curage préventif des avaloirs a été renforcé.
Une nouvelle étape en matière de lutte contre les inondations vient d’être franchie. Six-Fours a en effet été retenue pour être ville pilote sur les avaloirs connectés, dans le cadre d’un partenariat avec la métropole TPM.
« Un avaloir, rappelle la mairie, est un dispositif installé au niveau d’un trottoir pour recueillir et évacuer les eaux pluviales ou de ruissellement. Il s’agit souvent d’une grille ou d’une ouverture qui permet à l’eau de s’infiltrer dans le réseau d’assainissement pour être dirigée vers la mer. » Cela permet de prévenir les inondations et l’accumulation d’eau sur les chaussées.
Préserver les écosystèmes marins
Sont appelés « avaloirs connectés » ceux désormais dotés d’un capteur capable de détecter leur obstruction par des feuilles ou des déchets. « Grâce à une application, les techniciens peuvent surveiller le volume de déchets, le quantifier et être alertés en temps réel de l’état des avaloirs afin de programmer une opération de curage si nécessaire. » Une quarantaine de ces capteurs ont été installés sur les zones les plus sensibles de la commune.
Cette « approche proactive » doit permettre, espèrent la Ville et TPM, de « réduire significativement l’impact des déchets sur les écosystèmes marins et de promouvoir une gestion durable de ces déchets ». En effet, « une intervention préventive évite qu’ils ne soient déversés en mer lors de précipitations, limitant ainsi la pollution ». Cette avancée vise également à réaliser des économies sur les interventions d’urgence et de prévention annuelles.
Cette période de test, fixée à six mois, dira « si la solution est à la fois efficace, pérenne et adaptée aux enjeux », avant d’être déployée dans d’autres communes de la métropole.