Naomi Osaka lors de son match contre Coco Gauff, au tournoi de l’US Open, à New York, le 1ᵉʳ septembre 2025. KIRSTY WIGGLESWORTH / AP
Ce ne sont pas vraiment des surprises à faire tomber la mâchoire mais cela reste deux performances impressionantes : la Japonaise Naomi Osaka a sèchement éliminé, lundi 1er septembre, la numéro 3 mondiale du tennis féminin, Coco Gauff, dans la principale affiche des huitièmes de finale de l’US Open, à New York. Et le Canadien Félix Auger-Aliassime s’est offert le Russe Andrey Rublev pour confirmer sa forme du moment.
Osaka, ex-numéro 1 mondiale et titrée à New York en 2018 et 2020, s’est imposée 6-3, 6-2 contre l’Américaine Gauff, la lauréate de l’édition 2023. La Japonaise réalise à Flushing Meadows son meilleur parcours en Grand Chelem depuis son retour sur le circuit WTA début 2024, après avoir donné naissance à une fille.
« De tous les courts du monde, c’est celui que je préfère », a affirmé la 24e joueuse mondiale sur le Central, théâtre de ses deux titres majeurs américains. « Revenir sur ce court signifie tellement pour moi », a-t-elle ajouté.
La quadruple lauréate de tournois majeurs s’est qualifiée pour son premier quart de finale en Grand Chelem depuis l’Open d’Australie en 2021 et le cinquième de sa carrière. La joueuse de 27 ans a systématiquement remporté les tournois majeurs dont elle a atteint les quarts de finale.
Grand danger donc pour la Tchèque Karolina Muchova (13e), sa future adversaire qui a battu, de son côté, l’Ukrainienne Marta Kostyuk (28e) en trois sets, 6-3, 6-7 (7-0), 6-3.
Trop de pression pour Gauff
Coco Gauff achève pour sa part une saison contrastée en Grand Chelem : éliminée en quarts de finale de l’Open d’Australie, la joueuse de 21 ans a gagné son deuxième titre en Grand Chelem à Roland-Garros avant de disparaître dès le premier tour à Wimbledon.
« Ça a été difficile depuis Roland-Garros », a reconnu l’Américaine, battue également au premier tour du WTA 500 de Berlin sur gazon, avant de s’incliner en huitièmes de finale au WTA 1000 de Montréal et en quarts à Cincinnati sur dur.
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Lors de cet US Open, Gauff a été malmenée par la 79e mondiale, l’Australienne Ajla Tomljanovic, au premier tour, avant de fondre en larmes durant son deuxième tour contre la Croate Donna Vekic. Elle avait ensuite signé une victoire nettement plus convaincante (6-3, 6-1) au troisième tour contre la Polonaise Magdalena Frech.
« J’ai l’impression de me mettre beaucoup de pression à 21 ans. Or les filles qui brillent sur le circuit ont 25, 26 ans », a-t-elle tenté de se rassurer. Maintenant que le dernier Grand Chelem de la saison est derrière elle, elle a déclaré se concentrer sur les améliorations à apporter à son jeu pour être « prête pour l’Open d’Australie » début 2026.
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La numéro 2 mondiale, Iga Swiatek, a, elle, laissé échapper un jeu de moins qu’Osaka en huitièmes de finale, s’imposant 6-3, 6-1 contre la Russe Ekaterina Alexandrova (12e). « Je n’ai pas laissé Ekaterina revenir dans le match dans le deuxième set », s’est réjouie la Polonaise de 24 ans, qui avait eu nettement plus de mal à s’imposer aux deuxième et troisième tours.
De Minaur se méfie d’Auger-Aliassime
Chez les hommes, la victoire inattendue, samedi, de Félix Auger-Aliassime (25e) contre le numéro 3 mondial, Alexander Zverev, n’était pas qu’un feu de paille : ex-numéro 6, le Canadien a confirmé son retour au premier plan en dominant 7-5, 6-3, 6-4 le Russe Andrey Rublev, une de ses bêtes noires. Grâce à ce succès expéditif, le joueur de 25 ans retrouve les quarts de finale d’un Grand Chelem pour la première fois depuis l’Open d’Australie en 2022.
Après avoir reculé au classement et connu des blessures, « j’apprécie beaucoup plus la valeur d’être en quarts de finale ici », a savouré Auger-Aliassime en conférence de presse. Il défiera l’Australien Alex De Minaur (8e) pour une place dans le dernier carré, que le Canadien avait déjà atteint en 2021 à New York.
Tombeur logique (6-3, 6-2, 6-1) du qualifié suisse Leandro Riedi (435e), De Minaur va disputer à 26 ans son sixième quart de finale en Grand Chelem et tentera de s’inviter pour la première fois parmi les quatre derniers joueurs en lice. « Quand [Félix Auger-Aliassime] est en confiance, il est très difficile à battre », s’est méfié l’Australien en conférence de presse. « Il va essayer de dicter le jeu donc il s’agira pour moi de casser son rythme, ne pas lui donner l’occasion de me harceler sur le court », a anticipé celui qu’on surnomme le « Demon ».
L’Italien Lorenzo Musetti (10e) s’est lui offert un premier quart de finale à New York en battant 6-3, 6-0, 6-1 l’Espagnol Jaume Munar (44e). « Ces dernières semaines ont été très difficiles, j’ai perdu plusieurs matches (…) mais je suis resté présent mentalement », s’est félicité le demi-finaliste du dernier Roland-Garros.
« J’ai très bien servi » contre Munar, a estimé l’Italien, qui vient de changer de position au service. « Je peux encore m’améliorer mais je suis très content des adaptations que j’ai faites », s’est-il satisfait.
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