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Il semblait pourtant taillé pour le rôle. Alors qu’Adil Rami a gagné la saison précédente, c’est au tour d’un ancien entraîneur des Bleus de faire son entrée dans « Les Traîtres ». À 73 ans, Raymond Domenech s’apprête à faire ses débuts dans le jeu d’Éric Antoine, diffusé dès ce mardi 2 septembre à 21h10 sur M6. Face aux 15 autres personnalités, il devait lui aussi jouer de stratégie, de confiance et de trahison pour mener l’enquête ou cacher son rôle de traître. Mais l’ancien coach des Bleus garde un souvenir amer du tournage. « J’avais été sollicité l’année d’avant, puis ils m’ont viré à la dernière minute », raconte-t-il à « Télé-Loisirs ».

« Je me suis demandé ce que j’étais venu faire dans cette émission »

Et l’expérience n’a pas tardé à lui peser : « Quand je l’ai vécu, je me suis demandé ce que j’étais venu faire dans cette émission… On est plongé dans cette aventure, c’est prenant et on en oublie tout le reste. Je ne sais pas pourquoi je me suis embarqué dans cette galère. C’est prenant, c’est stressant… ». Submergé par la pression, il confie même avoir cessé toute communication avec ses proches : « Pendant le jeu, je n’arrivais même pas à téléphoner chez moi, j’avais peur de faire un impair, je me suis fait complètement bouffer ».

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Son constat est sans appel : « Honnêtement, je ne l’ai pas bien vécu. Chaque jour était une épreuve. Et, depuis, je passe mon temps à refaire mon aventure dans ma tête. Je réagissais de la même manière que quand je gérais un match. Le stress a pris le dessus. Et j’ai beau avoir l’habitude, c’est une dimension bien supérieure. Si c’était à refaire, je ne le referais pas ». Pourtant, ses camarades de jeu n’avaient rien perçu de son mal-être. La comédienne Anne-Élisabeth Blateau, également au casting, raconte : « Moi, Raymond, je pensais que le jeu lui passait complètement au-dessus, qu’il avait la flemme, il faisait ses micro-siestes, il restait hyper tranquille. Je me rends compte après coup qu’il n’a pas très bien vécu l’aventure. »

Raymond Domenech n’est pas le seul à garder un souvenir douloureux des « Traîtres ». Charlotte de Turckheim, qui avait participé à la saison 2, n’a pas caché pas son rejet du format. Dans une interview à « Nous deux », elle confiait : « Un horrible souvenir, le contraire de tout ce que j’aime dans la vie. Ce n’était que de la violence, de la méchanceté, de l’arrivisme, des gens pas intéressants qui disaient des horreurs entre eux, qui étaient manipulés par M6 ». Choisie comme traîtresse par Éric Antoine, l’actrice avait très mal vécu son rôle de manipulatrice, allant jusqu’à fondre en larmes après son élimination.