Par le biais de son chef de la diplomatie, Bruxelles vient d’annoncer qu’elle reconnaîtra l’État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies.
La Belgique va reconnaître l’État de Palestine à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre, a annoncé mardi 2 septembre le ministre des Affaires étrangères belge Maxime Prévot. «La Palestine sera reconnue par la Belgique lors de la session de l’ONU! Et des sanctions fermes sont prises à l’égard du gouvernement israélien», a écrit le chef de la diplomatie belge sur X. Puis de préciser : «Tout antisémitisme ou glorification du terrorisme par les partisans du Hamas sera aussi plus fortement dénoncé.»
«Au vu du drame humanitaire se jouant en Palestine et singulièrement à Gaza, et face aux violences perpétrées par Israël en violation du droit international, compte tenu de ses obligations internationales dont le devoir de prévenir tout risque de génocide, la Belgique se devait de prendre des décisions fortes pour accentuer la pression sur le gouvernement israélien et les terroristes du Hamas», insiste encore le chef de la diplomatie belge. «Il ne s’agit pas de sanctionner le peuple israélien, mais de veiller à faire respecter le droit international et humanitaire par son gouvernement et agir pour tenter de faire évoluer la situation sur le terrain.»
«La Belgique se joindra aux pays signataires de la Déclaration de New York traçant la route vers une solution à deux États et reconnaissant donc ceux-ci», a encore détaillé le ministre.
Reconnaissance de la Palestine par les pays occidentaux
Fin juillet, le président Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’État de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU, qui se tiendra du 9 au 23 septembre à New York. Dans la foulée, plus d’une dizaine de pays occidentaux ont appelé d’autres pays du monde à faire de même.
Le Canada a notamment fait part de son intention en faveur d’un État de Palestine. Quant au Royaume-Uni, il a aussi annoncé qu’il le reconnaîtrait, sauf si Israël prenait une série d’engagements, dont celui d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Au total, les trois quarts des États membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil à la fin des années 1980.