Le musicien et désormais designer Post Malone, à l’issue de son défilé, ce lundi 1er septembre, à Paris.© Getty Images via AFP

Un cow-boy à Paris

Quelques heures avant le début des festivités, le ton était donné grâce au bandana envoyé à l’ensemble des convives et qui servait de carton d’invitation. Intitulé “At First Light” (“Aux premiers lueurs du jour”, en français), ce premier volet a répondu à une ambition claire : mettre en scène un “western de Dallas aux influences ranch du Sud-Ouest des États-Unis”. Sur la première image exclusive de la campagne partagée en amont du show, Post Malone posait lui-même dans l’uniforme cowboyesque par excellence, à savoir une chemise en chambray, un jean bleu avec une boucle de ceinture argentée et un chapeau de cow-boy beige amidonné. Une garde-robe largement explorée, et sur-investie à souhait, tout au long de la présentation.

Sans surprise, Post Malone a fait du Post Malone. Les silhouettes, déclinaisons attendues du cow-boy version 2025, ont exploré les mille et une facettes du western vestimentaire, à quelques exceptions près, ça et là, aux tournures plus favorablement streetwear. Les vingt-cinq looks qui composaient cette garde-robe masculine piochaient en effet dans l’attendu du style cow-boy : les surchemises en denim ont rencontré les jeans cintrés surmontés de ceintures à écussons. Les “cow-boys à Paris” selon Post Malone mimaient la démarche virile, main sur la taille, que le Hollywood de John Wayne ou de Gary Cooper nous ont appris à aimer – ou détester, c’est selon. Autant de gars moustachus à lunettes de soleil aviateur, seules frivolités “tendance” repérées ce soir – des solaires Jacques Marie Mage, il en va de soi, grâce au statut de lunetier français préféré du tout Hollywood dont jouit ladite marque.

Si l’on relève quelques exceptions au vestiaire cow-boy, des doudounes, des pantalons en cuir noir très serrés dignes d’un Hedi Slimane période Saint Laurent, le tout est resté fidèle à l’esthétique Post Malone. Par ailleurs, le stylisme des looks n’avait rien à envier aux plus grands noms de la scène mode parisienne. Les chemises boutonnées à carreaux se mariaient ainsi, non sans une certaine réussite, aux vestes à franges, ainsi qu’aux longues capes équestres, ou encore à ces pulls incrustés de médailles. Le thème équestre en lien avec la figure du cow-boy s’est imposé, sans surprise, comme le fil rouge de cette collection automne-hiver-printemps-été qui, à la surprise générale, s’est clôturée sur l’apparition, en chair et en os, d’un canasson surmonté de son… cow-boy !