Bayrou n’a pas réussi à convaincre Fabien Roussel, son premier interlocuteur reçu à Matignon (Ici Fabien Roussel sortant de Matignon le 1er septembre 2025 à l’issue de sa recontre avec le Premier ministre François Bayrou)

THIBAUD MORITZ / AFP

Bayrou n’a pas réussi à convaincre Fabien Roussel, son premier interlocuteur reçu à Matignon (Ici Fabien Roussel sortant de Matignon le 1er septembre 2025 à l’issue de sa recontre avec le Premier ministre François Bayrou)

POLITIQUE – L’entrevue n’a pas été concluante, loin s’en faut. François Bayrou a entamé ce lundi 1er septembre une série de consultations politiques, à une semaine du vote de confiance à l’Assemblée qui devrait sceller le sort de son gouvernement. Ceci tout en continuant à défendre sa méthode critiquée jusque dans sa coalition. Le Premier ministre a reçu pour cette première journée les dirigeants du Parti communiste, et le résultat n’est probablement pas celui qu’il espérait.

En effet, en sortant de son entretien d’une heure avec François Bayrou à Matignon, le chef du Parti communiste Fabien Roussel a dénoncé « l’un des pires des budgets de la dernière décennie, un véritable poison mortel pour la France ».

« C’est une honte, c’est un budget honteux car il demande encore une fois aux Français de mettre la main à la poche », a fustigé le patron du PCF, réaffirmant ne pas voter la confiance au Premier ministre. Il a dénoncé un projet de budget « excessivement dur pour les plus faibles » et réclamé un nouveau Premier ministre issu de la gauche.

« Nous ne voterons pas la confiance »

Selon Fabien Roussel, le chef du gouvernement a mis « en avant la gravité de la situation, l’état de la dette, comme si son gouvernement et tous les précédents depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 n’étaient pas responsables de la mauvaise gestion du pays et du creusement de la dette ».

« Nous refusons que ce budget soit mis en œuvre. Nous refusons qu’il y ait deux jours fériés supprimés et c’est la raison pour laquelle nous ne voterons pas la confiance », a ajouté Fabien Roussel, qui « n’a pas senti d’ouverture » à cet égard du Premier ministre.

Accompagné par le chef de file des députés PCF Stéphane Peu, il a demandé que le président Emmanuel Macron nomme un Premier ministre « à même de mettre en œuvre une politique de relance de la croissance » et du « pouvoir d’achat » pour « répondre aux urgences sociales et aux urgences climatiques ».

En écho au patron des socialistes Olivier Faure, qui s’est dit « volontaire » pour prendre la relève à Matignon, Fabien Roussel a jugé qu’il « serait temps peut-être que la gauche soit appelée aux responsabilités ».

Dans les jours à venir, il doit encore recevoir :

Place Publique, le Rassemblement national, le MoDem, Les Républicains, Renaissance et Horizons mardi 2 août. UDR et Liot le 3 septembre et enfin le PS et UDI le 4 septembre.