Par
Léa Pippinato
Publié le
2 sept. 2025 à 8h35
Devant les facs, à la pause de midi, les files s’allongent. Dix minutes pour commander, vingt pour avaler. Le temps est compté, l’argent aussi. Mais à Montpellier, capitale étudiante, certains restaurateurs ont décidé d’en faire une force. Ils jouent la carte de la créativité et des petits prix pour séduire ce public qui représente plus de 17 % des habitants.
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Utzel Kebab Berliner, le fast-food qui parle aux étudiants
Situé près de la faculté de droit, Utzel Kebab Berliner s’est imposé depuis 2022. L’enseigne s’inspire directement de Berlin. Son créateur a suivi une formation sur place pour reproduire l’authentique kebab berlinois, avant d’adapter la recette au marché montpelliérain. La carte multiplie les options : recettes classiques, versions végétariennes à base de falafels, créations originales comme le chèvre-miel ou le halloumi grillé. L’offre reste variée, du sandwich servi en galette aux bols façon salade. Les prix oscillent entre 6,90 euros pour un menu tacos-boisson et 8,40 euros pour un kebab complet.
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Utzel a aussi pensé aux étudiants précaires. Des partenariats avec les facultés de droit et de médecine permettent une réduction supplémentaire de 50 centimes sur présentation de la carte. L’été, la clientèle se diversifie, mais le reste de l’année, les étudiants forment le cœur du public. Un système de jeu fidélise les habitués : chaque passage offre la possibilité de gagner un produit gratuit.
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Le Cookie Store, la pâtisserie monoproduit
À deux pas du centre, Estelle et Charles ont ouvert une boutique consacrée au cookie. Ces pâtissiers savoyards cumulent quinze ans d’expérience et se distinguent par une cuisson basse température unique en France. Le résultat : des biscuits épais, moelleux et fourrés, à mille lieues du cookie classique. La gamme évolue au fil des saisons. Les incontournables comme le noisette ou le Bueno côtoient des créations originales : pina colada en été, recettes spéciales pour les fêtes de fin d’année. Les prix varient de 3,50 à 4 euros, avec une réduction de 10 % via des partenariats BDE.
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Les fondateurs proposent aussi des cookies vegan, des brownies, des cheesecakes, mais le cookie reste au centre. Pour prolonger l’expérience, ils ont lancé des déclinaisons : petits cookies à grignoter devant un film, pâtes prêtes à cuire en bocal, ou même friandises pour animaux. La boutique prévoit une extension avec plus de places assises. L’idée : renforcer son rôle de repère étudiant, autour de douceurs abordables et d’un savoir-faire revendiqué.

Les cookies fourrés sortent du four et sont déposés encore chauds. (©Métropolitain / LP)
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Le Croissant, l’art du feuilleté revisité
Dernier venu, Le Croissant a ouvert en février 2024. Derrière le comptoir, deux boulangers de métier, Gary et Martin. Leur idée : réinventer le croissant, non pas comme une simple viennoiserie du matin, mais comme un produit de restauration à part entière. Le nom même, « Le Croissant par Martin Brossard », joue du double sens entre identité personnelle et marque. Sur place, le client découvre des croissants classiques à 1,30 euros, mais aussi une gamme sucrée plus élaborée : pistache à 2,90 euros, framboise-caramel à 2,80 euros, jusqu’à des créations plus sophistiquées à 4 euros.

La pâte feuilletée dorée laisse apparaître les strates d’un croissant au beurre AOP. (©Métropolitain / LP)
La vraie surprise se trouve du côté salé. La maison décline le jambon-beurre en version croissant, mais aussi des recettes plus ambitieuses. « Le Divin », au saumon, avocat et cream cheese, fait figure de best-seller. La gamme « Gourmet » propose des croissants burgers au steak charolais, tandis que la série « Croustillant » s’adresse aux amateurs de poulet pané. Les prix varient de 5,50 à 7,80 euros, avec formules incluant dessert et boisson jusqu’à 12,40 euros. La qualité repose sur des choix précis : farine locale des moulins de Forêt, beurre AOP L’Escure, absence d’œuf dans la pâte. À la place de la dorure traditionnelle, un sirop eau-sucre apporte brillance et légère touche sucrée. Les étudiants disposent d’une formule spécifique : pour trois euros supplémentaires, ils complètent leur croissant salé avec boisson et dessert. Une seconde boutique doit ouvrir à la rentrée, orientée vers un concept de coffee shop, avec une carte de boissons matcha et chaï latte.
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