Le 1er septembre 2025, Southwest Airlines a confirmé l’entrée en service d’un avion équipé d’une barrière physique secondaire placée en amont du cockpit comme le demande la FAA qui impose l’installation d’une barrière supplémentaire sur tous les appareils neufs, avec une mise en œuvre pouvant s’étendre jusqu’en juillet 2026. L’objectif opérationnel reste inchangé aux USA : protéger la chaîne de commandement du vol en supprimant la fenêtre de vulnérabilité créée quand la porte blindée est ouverte, sans dégrader les procédures ni la performance sécurité.

Une barrière physique pour sécuriser le cockpit des avions

Concrètement, la barrière secondaire se positionne entre la cabine et le cockpit afin de créer une zone tampon quand la porte principale s’ouvre pour des besoins opérationnels (rotation des pilotes, repas, maintenance mineure). Selon Air Journal, Southwest a effectué le premier vol commercial aux USA avec un Boeing 737 MAX 8 livré récemment, la barrière ayant été activée dans le cadre des procédures standard de l’avion. L’avion a décollé de Phoenix vers Denver, marquant une première étape de déploiement industriel et opérationnel.

Sur le plan technique, cette barrière est un obstacle physique à ouverture contrôlée par l’équipage. Elle s’interpose en amont de la porte blindée et vise à « ralentir » toute progression non autorisée le temps nécessaire à refermer et verrouiller la porte du cockpit. « Nous avons estimé que nous pouvions la mettre en production dès que l’avion serait prêt », a déclaré Justin Jones, vice-président exécutif des opérations chez Southwest, cité par Reuters.

La FAA vise, par ce design, à réduire le temps d’exposition à la menace d’intrusion au minimum, le but étant que la barrière retarde suffisamment toute progression pour permettre de refermer et verrouiller la porte du cockpit avant toute atteinte à la chaîne de commandement du vol.

Une norme de sécurité décidée… 24 ans après le 11 septembre

La genèse de cette barrière remonte aux attaques du 11 septembre 2001, qui ont révélé une faiblesse résiduelle lors des séquences d’ouverture de porte ayant permis aux terroristes de prendre le contrôle des avions. Si, les portes renforcées ont réduit massivement le risque, mais le « moment d’ouverture » demeurait une cible. La barrière secondaire supprime cette faille en rétablissant un contrôle d’accès en profondeur autour du cockpit.

La FAA, qui a finalisé la nouvelle réglementation en 2023, a accordé une marge de mise en œuvre aux compagnies aériennes et aux constructeurs pour absorber la certification des kits, l’ingénierie d’intégration et la formation équipage. Mais alors que la barrière de sécurité ne sera obligatoire qu’en 2026, Southwest a décidé de la déployer immédiatement à la réception de ses nouveaux 737 MAX.

Une nouvelle norme de sécurité sur les avions américains

Côté procédures, la barrière redéfinit le « concept d’opérations » en vol : l’hôtesse ou le steward en tête de cabine coordonne la mise en place de la barrière, le commandant contrôle la séquence d’ouverture et la fermeture de la porte du cockpit, et l’équipage de cabine maintien l’intégrité de la zone. L’objectif est d’obtenir un cycle complet d’ouverture/fermeture sans exposition. La Dépêche souligne que ce dispositif anti-intrusion deviendra rapidement la norme opérationnelle aux USA, le temps que les livraisons d’avion neuf progressent.

Reuters indique que Southwest attend environ 25 livraisons supplémentaires de Boeing 737 en 2025, toutes avec barrière secondaire de cockpit. Toutefois, la mesure n’est pas rétroactive pour les appareils déjà en service, ce qui signifie un déploiement graduel par renouvellement et croissance de flotte.