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Pour l’après-Bayrou, Tondelier propose une rencontre à ses alliés de gauche. Mais ça s’annonce compliqué
POLITIQUE – Un appel au dialogue. La patronne des Écologistes Marine Tondelier a appelé lundi soir sur BFMTV la gauche et les écologistes, politiques et société civile confondus, à se réunir jeudi 4 septembre pour préparer « la suite », après la chute probable du gouvernement Bayrou le 8 septembre prochain.
« Chaque jour qui nous sépare de la bascule fasciste et chaque heure de chacune de ces journées, je veux la consacrer à trouver des solutions pour être une alternative crédible », a expliqué Marine Tondelier, alors qu’un vote de confiance lundi prochain à l’Assemblée pourrait signer la fin du gouvernement Bayrou.
Il faut « qu’on se retrouve, qu’on se mette dans une pièce et qu’on prépare la suite », a-t-elle insisté, disant avoir choisi cette date avec Lucie Castets, l’éphémère candidate pour Matignon du Nouveau Front populaire, qui milite toujours pour l’union de la gauche. L’objectif : évoquer « tous les scénarios qui peuvent arriver après, qu’il y ait une dissolution, qu’il y ait une nomination de quelqu’un plutôt de la gauche et des écologistes ou de quelqu’un d’autre », ou qu’il y ait « une destitution ».
« Tout le monde »
Elle a précisé qu’elle invitait « tout le monde », sans faire « d’exclusive. Je pense que c’est fini l’heure des exclusives et que ce jeu-là est une impasse pour tout le monde », a-t-elle encore ajouté. Problème, si quelques composantes du NFP répondent par la positive, à l’image de Générations, le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a lui d’ores et déjà fermé la porte à une participation insoumise.
« Je suis prêt pour lundi soir, je n’ai pas besoin de faire des réunions avec qui que ce soit », a-t-il répondu sur BFMTV, assurant que le Parti socialiste ne voulait pas de la présence de LFI. « Je ne vais pas à une réunion pour que la moitié des gens me disent : “vous n’êtes pas invité” (…). Je n’ai pas l’intention de participer à une réunion dans laquelle je ne suis pas le bienvenu », a-t-il insisté, avant d’ajouter : « Qu’ils s’accordent entre eux. »
« Si Monsieur Bayrou tombe : la question qui se pose est celle du départ du président de la République », a une nouvelle fois martelé Manuel Bompard, alors que les socialistes essaient eux de ravir Matignon. De quoi illustrer les désaccords tenaces qui parcourent la gauche, pendant l’ère Bayrou, et pour l’après.