La chambre de commerce et d’industrie accueille, à Perpignan, une exposition invitée du festival de photojournalisme Visa pour l’Image : Photographe et soldat. Une représentation de la guerre. Un accrochage inauguré ce lundi par la ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants de France, Patricia Mirallès.
La guerre en images. Celle d’hier et d’aujourd’hui. Avec ses paradoxes. Ses moments de peines, de doutes, de peurs, de douleurs. Mais aussi ses sourires impromptus, au milieu parfois de l’horreur. Cette dualité émane de l’exposition invitée de Visa pour l’Image, Photographe et soldat. Une représentation de la guerre. Dans un format inédit, cet accrochage orne désormais les murs de la Chambre de commerce et d’industrie des Pyrénées-Orientales. Ce lundi, la ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants de France, Patricia Mirallès, était à Perpignan pour inaugurer ce témoignage de l’histoire contemporaine hexagonale.
Car c’est plus d’un siècle de conflits qui a été capturé par des militaires photographes. Des images saisissantes. Comme ces soldats qui, selon la légende, sont à un quart d’heure à peine de monter à l’assaut au nord de Monastir en mars 1917. Quinze minutes. Qui survivra ? Les deux soldats aux regards poignants ? Ceux défiant l’avenir en arborant un grand sourire ? Ou ceux dormant d’un sommeil qui semble étrangement paisible ?
Jusqu’au conflit au Liban, en passant par les guerres d’Indochine et d’Algérie, ces images collectées par l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) gravent la guerre française dans le marbre. « La présence de l’ECPAD au festival Visa pour l’Image est donc une évidence, assure Patricia Mirallès. Ces photos ont été commandées dans un cadre institutionnel mais elles échappent toujours à la seule propagande. Dans une période aussi incertaine que celle que nous vivons, il est bon que ces photos soient exposées. Elles disent une vérité : que la guerre a existé et que des militaires se sont sacrifiés. Il ne faut pas l’oublier ».