Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 02 septembre 2025 à 13h46
Huit fois vainqueur de l’US Open, dont quatre fois en simple, John McEnroe a toujours fait du Grand Chelem new-yorkais un rendez-vous à part pour lui. Le légendaire ancien champion américain est revenu dimanche sur ses souvenirs du tournoi au micro de Mario Bartoli.
L’US Open qui commence et John McEnroe se replonge immédiatement dans sa boîte à souvenirs. Huit fois sacrée dans ce tournoi qui se dispute à deux pas de chez lui, dont quatre fois en simple, l’ex-légende du tennis américain a toujours fait du Grand Chelem new yorkais LE rendez-vous de sa saison. C’est encore le cas aujourd’hui. « J’ai grandi à quinze minutes d’ici, j’ai été ramasseur de balles ici et le premier tournoi auquel j’ai participé, à huit ans et demi, a été l’US Open originel à Forest Hills. » Invité dimanche au micro de Marion Bartoli sur RMC Sport, l’ancien numéro 1 mondial est revenu sur les meilleurs moments qu’il avait connus à New York. Deux éditions l’ont tout spécialement marqué : 1979 et 1980. Mais pas pour les mêmes raisons, même si « Big Mac », également titré en 1981 et 1984, s’était imposé les deux fois, et avait ainsi réussi à conserver son (premier) titre. Pour ce qui est de 1979, c’est son match remporté dans une ambiance électrique face à Ilie Nastase au 2e tour de l’épreuve qu’il n’est avant tout pas près d’oublier. « C’était l’une des atmosphères les plus folles que j’ai jamais connues. Il a été disqualifié puis réintégré. J’avais envie de le tuer, j’allais l’étrangler après le match, mais il m’a dit : « j’ai quelques amis, allons dîner », et j’ai fini par aller manger avec lui après le match », se rappelle le septuple vainqueur en Grand Chelem (il avait également remporté trois fois Wimbledon), qui précise néanmoins que sa meilleure année sur le plan personnel à l’US Open reste 1980.
« Contre Borg, j’ai cru que j’allais encore tomber en panne d’essence »
« J’avais perdu contre Borg en demi-finales à Wimbledon et j’étais revenu à l’US Open en me disant que je ne pouvais pas tout gâcher de nouveau. J’ai battu Ivan Lendl en quarts puis Jimmy Connors 7-6 au cinquième en demi-finales. Je suis revenu le lendemain – à l’époque, il n’y avait pas de jour de repos – j’ai cru que j’allais encore tomber en panne d’essence. J’avais deux sets d’avance sur Borg, j’ai perdu les deux suivants avant de remporter le cinquième. Ce set constitue probablement le plus beau moment que j’ai vécu ici. » McEnroe garde très peu de mauvais souvenirs de son tournoi préféré. Ou presque. Mais il n’y est pour rien. « Je n’ai malheureusement jamais pu jouer sur le court Arthur-Ashe, qui est arrivé après la fin de ma carrière. Il a été un mentor pour moi, c’était un être humain formidable et il me manque encore ».