Pendant qu’Emmanuel Macron faisait parler de lui en jouant le roi de la glisse sur son jet ski au Fort de Brégançon, Gad Elmaleh, lui, se préparait discrètement à partir en pèlerinage … Du 17 au 21 août dernier c’est loin de la scène et du feu des projecteur que l’humoriste a brillé, cette fois par son humilité. « Durant ces quelques jours, Gad s’est montré très humble, très sympathique et très ouvert aux échanges en discutant avec tout le monde. Il voulait comprendre et a voulu vivre le pèlerinage comme un hospitalier, apprendre à manier un chariot, pousser le brancard… » peut-on lire sur la page Facebook du diocèse de Tulle.
« Je suis tourné vers Marie »
Gad Elmaleh à Lourdes? Pas si étonnant! L’acteur de 54 ans est coproducteur de la comédie musicale Bernadette de Lourdes dont le succès ne se dément pas : 400.000 spectateurs en France depuis sa première à Lourdes en 2019, jouée à Rome à l’occasion du Jubilé 2025, et la Pologne, l’Amérique latine et les Etats-Unis vont aussi pouvoir en profiter selon Le Figaro. Ce n’est pas la seule fois d’ailleurs où Gad Elmaleh a mis son talent au service de sa foi. Dans son film autobiographique Reste un peu, c’est toute sa conversion et son cheminement spirituel que raconte ce fils d’une famille juive berbère. D’ailleurs, si l’acteur y montre aussi ses doutes et ses interrogations, celle qui le guide reste la Vierge Marie. Comme il l’expliquait dans l’émission En quête d’Esprit sur CNews en 2022, et comme il le met en scène dans son film, c’est en entrant dans une église à Casablanca qu’est né son amour pour la Vierge. « Je suis tourné vers Marie, raconte l’humoriste. […] Marie me tient et je la porte en moi, sur moi, autour du cou ».
Si Gad Elmaleh témoigne de son cheminement par des spectacles ou par des films mettant en scène sa quête spirituelle et religieuse, c’est en tant que simple pèlerin, un bénévole au service des malades parmi tant d’autres, que l’artiste s’est distingué cet été. Le but n’était pas de capter la lumière, d’attirer sur lui le feu des projecteurs car, comme le raconte Mélodie Vidalo, présidente de l’hospitalité diocésaine de Corrèze à La Montagne : « Le choix du diocèse de Tulle “a été motivé par sa petite taille”, “pour Gad Elmaleh, c’était important d’être dans une petite structure, au plus près des malades” ». D’ailleurs, la présidente poursuit : « une célébrité qui vient bénévolement en tant qu’hospitalier, ça n’arrive pas tous les jours », ajoutant que l’artiste « a vécu cette expérience comme tous les autres bénévoles. » Une expérience grande et éprouvante que connaissent bien tous les pèlerins : réveil aux aurores, toilettes et soins des malades, accompagnement des plus faibles en poussant leur brancard… Etre bénévole à Lourdes c’est s’oublier, s’effacer pour aider son prochain. Selon La Montagne, cette année 157 bénévoles hospitaliers dont 70 jeunes ont encadré 51 malades et personnes âgées de Corrèze. Et ce n’était même pas le seul pèlerinage de l’été : pour le pèlerinage national du 15 août, le JDD a compté pas moins de 3.500 hospitaliers bénévoles, 700 malades et 7.500 pèlerins qui se sont rassemblés au pied de l’Immaculée Conception dans la grotte de Massabielle pour l’Assomption.
Loin du strass et des paillettes
En juillet 2020, l’artiste s’était dit, au micro de TV Lourdes, impressionné par la générosité et le dévouement de ces bénévoles : « Avant d’y aller, je pensais connaître et en fait, j ‘ai découvert des gens qui donnent, des familles qui, chaque année, donnent de leur temps et leur cœur pour les malades. Cela m’a bouleversé. » D’ailleurs il est permis de croire que c’est ce passage à Lourdes en particulier qui lui a donné envie à lui aussi d’enfiler le tablier des hospitaliers : « en venant à Lourdes, ça m’a donné envie moi aussi de tendre la main aux autres ».
Loin du strass et des paillettes de la Côte d’Azur ou de Monaco, loin du crépitement des appareils photos, loin des scènes de zénith ou des marches de Cannes, ce n’est pas un déguisement que Gad Elmaleh a enfilé pour se donner en spectacle. Comme le rapporte La Dépêche, « sa présence a surpris par sa simplicité, loin de toute mise en avant de sa notoriété » de quoi donner raison à Paris Match qui le qualifie de « pèlerin exemplaire » !
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