La réaction n’a pas manqué. Un jour après que la mairie de Lyon a décidé de restreindre les commentaires sur ses réseaux sociaux, au motif de l’ouverture de la période préélectorale, Thomas Rudigoz, chef de file de Renaissance à Lyon, s’est indigné dans un communiqué de presse, dénonçant « le muselage » de l’expression citoyenne.
Aucune obligation, dit-il, selon le code électoral qui impose seulement « une communication institutionnelle neutre » durant la séquence. Et d’y voir, par ricochet « un choix politique de fermer le débat » face aux critiques laissées sous certains posts Facebook et Instagram. Aucune autre grande ville ne s’est imposée pareille mesure, note l’ancien député.
« Règles strictes de neutralité »
Pour l’heure, il n’est plus possible de commenter sur les comptes de la Ville de Lyon et des mairies du 3e, 5e, 7e et 8e arrondissements qui justifient : « La période de réserve électorale, qui débute six mois avant les élections municipales, impose des règles strictes de neutralité et d’impartialité dans la communication des collectivités territoriales. » Un choix qu’a aussi fait la Ville de Nice, par exemple, dont le maire est Christian Estrosi.
Les comptes du maire écologiste, Grégory Doucet, restent, eux, accessibles. L’un des derniers posts Facebook qui date de la rentrée scolaire (1er septembre) dans lequel on voit l’écologiste accueillir des familles dans une école de la Duchère a fait l’objet de plus d’un millier de commentaires parmi lesquels de nombreux contiennent des propos racistes et islamophobes.
Ce que dit la loi.- Article L52-1 du code électoral : «Pendant les six mois précédant le premier jour du mois d’une élection et jusqu‘à la date du tour de scrutin où celle-ci est acquise, l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle est interdite.»