Par
Jessie Leclerc
Publié le
2 sept. 2025 à 17h28
Ils étaient trois entités différentes. Le Rouen Métropole Basket (RMB), le Rouen Métropole Bihorel Basket (RMBB), et l’association historique du SPO Rouen font leur rentrée en grande pompe. Tous s’unissent désormais sous une seule bannière pour ne former qu’un seul et même club : le RMB.
Une fusion qui dépasse le simple changement de nom et qui ambitionne de donner une identité forte au basket sur le territoire de la Métropole de Rouen (Seine-Maritime). Mais qu’est-ce que cela signifie pour les équipes ? Et pour le public ? Décryptage.
« Une marque commune »
Jusqu’ici, le sigle RMB évoquait surtout l’équipe masculine de PRO B. Désormais, il incarne l’ensemble des branches : le haut niveau masculin, le haut niveau féminin et la partie associative.
Cette « marque commune » comme évoquée par Olivier Lhermitte, président de la section féminine, répond à la volonté de donner une identité unique et lisible au basket rouennais. Le RMB n’est plus seulement une affaire de garçons, mais bien de tous.
On y arrive. On travaille tous ensemble. Ce sont des projets qui avancent tout doucement, gentiment, mais qui avancent.
Yvan Gueuder
Président du Rouen Métropole Basket
Ainsi, le RMB souhaite devenir un acteur central du sport métropolitain, attractif pour les jeunes, ambitieux pour ses équipes et fédérateur pour le public.
Un nouveau logo
Pour illustrer cela, un nouveau logo a été créé en interne. Le but ? Une identité visuelle plus jeune, qui rassemble les joueurs et le public, avec une forte symbolique.
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Selon Lancelot, à l’origine du visuel, « il représente les trois entités et est développé comme une marque pour être utilisé partout ». Et avec le ballon au centre, aucune confusion possible, le basket est à l’honneur.
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« Un souci d’équité »
Rassembler les équipes féminines et masculines sous un seul nom, ce sont aussi les mettre sur un pied d’égalité. Le club apprécie particulièrement les doubles affiches où filles et garçons jouent la même soirée. « Les mentalités changent et ces moments sont importants pour donner de la visibilité aux filles », explique Sylvain Delorme, coach de l’équipe masculine.
Autre nouveauté, désormais, l’équipe professionnelle féminine réside également au Kindarena, aux côtés des hommes. Tout cela, « dans un souci d’équité », précise David Lamiray, Vice-Président de la Métropole Rouen Normandie en charge du sport.
À cet effet, la Métropole maintient son aide à 50 % du budget de l’équipe féminine. « C’est unique en France », insiste l’élu.
Des ambitions à chaque branche
Cette union ne gomme pas les projets propres à chaque équipe.
Côté masculin, le budget de 3,6 millions d’euros doit permettre de viser mieux qu’un simple maintien en Pro B, malgré les aléas, comme les retards d’arrivée des joueurs étrangers, pour problèmes administratifs. L’objectif à moyens termes : bâtir un projet solide et, pourquoi pas, « viser plus haut », comme le souhaite Sylvain Delorme.
Côté féminin, le club espère une montée en Ligue 2. Après une évolution de la N3 à la N1 en cinq ans, l’heure est à l’ambition : « On a la réponse très bientôt pour savoir si elles passent en Ligue 2. Je crois en notre destin, avance Corentin Mahé, le coach de la section. Elles seront prêtes quoi qui arrive. »
En revanche, qui dit montée, dit aussi changement d’équipe. Pour passer en Ligue 2 l’équipe devra accueillir deux nouvelles joueuses de moins de 23 ans et, par la même occasion, dire au revoir à d’autre de ses membres. Un budget de 0,7 million d’euros serait alors débloqué.
Côté association, le projet se veut global : du mini-basket au haut niveau, en passant par le sport-études et le handicap. « Il s’agit de garder nos jeunes talents ici, de leur éviter de partir ailleurs », résume Pierre Chantemargue, président de la partie associative du RMB, anciennement SPO.
L’association ouvre d’ailleurs une équipe féminine Sénior cette année afin de répondre à la demande, toujours plus forte, d’inscriptions.
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