Par

Hugo Hancewicz

Publié le

2 sept. 2025 à 6h34

Depuis le début de l’été, certains habitants d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) avaient bien du mal à rentrer chez eux. Et pour cause, leurs serrures se retrouvaient soudainement bouchées à la colle, scellées par une main mal intentionnée. Et les premières plaintes sont rapidement tombées dès le 8 juillet 2025. Mais à partir du 21 août, l’affaire a pris une tout autre ampleur avec une vague impressionnante de dégradations. En quelques jours, près de 110 serrures ont ainsi été mises hors d’usage pour un préjudice frôlant les 90 000 euros.

Les malfaiteurs pris la main dans le sac

Pour dénouer ce drôle de feuilleton, les enquêteurs du commissariat d’Asnières n’ont pas ménagé leurs efforts. Images de vidéosurveillance en main, recoupements techniques à l’appui, ils ont fini par cibler deux individus à l’allure un peu trop familière sur les lieux des méfaits. Les policiers ont ensuite poussé l’investigation plus loin et, surprise, derrière ces colleurs de serrures se cachait un commanditaire pas vraiment désintéressé, puisqu’il s’agissait d’une entreprise de serrurerie. Sous le nom trompeur de « Serruriers de confiance », les brigands déposaient ensuite des flyers frauduleux dans la boîte aux lettres des victimes.

Le 25 août, le plan des enquêteurs se concrétise. Les deux auteurs présumés sont cueillis en flagrant délit, tubes de colle dans les poches, alors qu’ils venaient de s’attaquer une nouvelle fois à des portes d’immeubles.

Pris sur le fait, ils ne contestent pas longtemps. Payés à la journée, ils reconnaissent avoir agi sur instruction. Le lendemain, c’est au tour du serrurier commanditaire d’être interpellé à son domicile, en petite couronne. Face aux preuves réunies, lui aussi finit par admettre son rôle.

Un jugement à venir

Tous trois ont été présentés à un magistrat pour des faits « d’escroquerie en bande organisée et dégradations volontaires en réunion ». Ils se trouvent désormais en détention provisoire, en attendant leur jugement qui se tiendra le 15 octobre prochain.

« Saluons ce remarquable travail d’enquête des services d’investigation de la police nationale d’Asnières, s’est félicité le maire d’Asnières, Manuel Aeschlimann (LR) sur ses réseaux sociaux. Ils ont pu s’appuyer sur les images fournies par notre vidéoprotection pour identifier les individus auteurs des dégradations ».

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