Publié2. septembre 2025, 16:11
Royaume-Uni: En Angleterre, l’IA permet de mieux traiter les AVC
Les chances de récupération sans handicap des malades ont été triplées dans plus de 100 centres médicaux anglais spécialisés grâce à un outil de diagnostic basé sur l’IA.
Grâce à l’IA, les scanners peuvent être analysés plus rapidement afin de déterminer le type et la gravité de l’AVC.
Photo d’illustration/Imago/Depositphotos
Un outil d’intelligence artificielle (IA) utilisé en Angleterre pour diagnostiquer les accidents vasculaires cérébraux (AVC) a permis d’augmenter les chances de récupération de milliers de patients, a indiqué, mardi, le service public de santé dans un communiqué.
Cette technologie, déployée à l’été 2024 dans 100 centres du National Health Service (NHS) spécialisés dans la prise en charge des AVC, analyse rapidement les scanners pour déterminer le type et la gravité de l’attaque et «permet aux médecins de prendre des décisions plus rapides sur le traitement approprié», souligne le NHS d’Angleterre.
Selon une première analyse du NHS, l’outil d’IA peut réduire de plus d’une heure le temps écoulé entre l’admission d’un patient à l’hôpital et la prise en charge pour traiter l’AVC. Il peut ainsi «tripler les chances de récupération sans handicap», de 16% à 48%.
Prise en charge rapide essentielle
Lorsqu’ils sont privés d’oxygène en raison de l’obstruction vasculaire, environ deux millions de neurones meurent chaque minute. Une prise en charge rapide est essentielle pour éviter un décès ou des dommages cérébraux irréversibles.
Cette technologie «révolutionne la manière dont nous aidons les personnes touchées par un AVC», a déclaré David Hargroves, spécialiste des AVC au NHS England. Au Royaume-Uni, les accidents vasculaires cérébraux sont liés à environ 38 000 décès par an, ce qui représente la quatrième cause de décès dans le pays.
Le gouvernement britannique a annoncé en juin que le Royaume-Uni avait cofondé un réseau international de régulateurs de la santé se concentrant sur l’utilisation de l’intelligence artificielle, dans le but d’apporter «des outils d’IA de confiance en toute sécurité dans les services de santé plus rapidement».
Le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer compte aussi sur la technologie pour l’aider à tenir ses promesses électorales de réformer son système de santé publique en crise et de réduire les listes d’attente.
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