Ce mardi 2 septembre à Montpellier, se tenait le piquet des énergéticiens dans le cadre de leur grève nationale lancée il y a plusieurs mois. La CGT Energie met sur la table plusieurs revendications comme une hausse de 9 % de la grille salariale, l’indexation des salaires sur l’inflation, et deux échelons supplémentaires d’ancienneté pour la retraite. En effet, les électriciens et gaziers ont perdu 4% de leur pouvoir d’achat avec l’inflation. La mobilisation nationale est coordonnée sur tout le territoire, qui se déroule dans un contexte national marqué par une profonde colère sociale face à l’austérité du gouvernement Bayrou, avec la date du 10 septembre qui s’impose comme celle d’une rentrée brûlante. Dans ce cadre, la perspective d’un appel à la grève le 10 trouve un large écho chez les grévistes de l’énergie.
Marc Michel, coordinateur régional de la fédération CGT de l’Énergie, nous explique « Ce qui est important de souligner c’est que les syndicats de l’énergie ont décidé de partir ensemble pour dénoncer l’austérité du gouvernement qui est mise en place. On est parti sur une grève reconductible jusqu’au 4 septembre. On appellera bien sûr à la mobilisation pour le 10 et le 18. On dénonce également la hausse du coût de l’énergie pour les plus précaires ». Pour Jean-François, retraité Mines Énergie CGT 34, la situation actuelle est propice à engager des actions qui peuvent permettre d’arracher des victoires. Il souligne également l’écho important que peut rencontrer le 10 septembre « Cette date c’est un mécontentement profond de la population, ce qu’il faudrait faire derrière c’est que les organisations syndicales bloquent la partie des ressources que le patronat ne redistribue pas à l’ensemble de la population. Il faut bloquer le pays ».
Max, éducateur spécialisé à APS34 et militant CGT faisait partie de la délégation des travailleurs sociaux présents sur le piquet. Membre de la coordination du social qui a réussi à faire reculer deux fois le département et ses budgets austéritaires, il a tenu à rappeler sa solidarité avec les énergéticiens « Vous êtes un des secteurs les plus combatifs et on se bat pour la même chose, dans le social on subit des coupes budgétaires et des licenciements économiques. Les personnes qu’on accompagne sont les mêmes qui ont du mal à se chauffer. Ça nous paraît important de discuter du 10 et du 18 septembre pour se mettre tous en mouvement ».
Le Poing Levé était également présent sur le piquet de grève. Pour Pablo « Dans la période il est essentiel de faire des ponts entre les étudiants et les travailleurs puisque nous sommes de futurs travailleurs. On organise à Paul Valéry une assemblée générale le 9 septembre pour préparer la riposte depuis nos facs ». Marc souligne également la venue d’étudiants sur le piquet « C’est important que les étudiants soient du côté des salariés et que les salariés soient du côté des étudiants comme on a pu le démontrer lors de la réforme des retraites où on tenait des AG ensemble ». Pour Jean-François le lien entre salariés, retraités et étudiants sera essentiel dans la période.
Face à l’offensive du gouvernement et de Macron qui comptent imposer l’austérité, la mobilisation nationale des énergéticiens pour les salaires et leur convergence avec le 10 septembre pourra s’avérer être un facteur déterminant. Dans le contexte actuel, il apparaît comme central de développer des jonctions entre l’ensemble des secteurs du mouvement ouvrier et de la jeunesse qui veulent se mobiliser afin de construire un mouvement capable d’imposer ses revendications aux classes dirigeantes.