Par

Lisa Rodrigues

Publié le

2 sept. 2025 à 17h47

La rentrée va se faire en décalé au collège Le Masségu à Vif, près de Grenoble. Si les 6es ont bien été accueillis lundi 1er septembre pour ne pas perturber ce grand changement, le reste des élèves n’a pas pu retrouver les bancs de l’établissement, mardi 2 septembre.
En cause : une grève reconductible du personnel éducatif (professeurs, assistants d’éducation et CPE), soutenue par les parents d’élèves. Tous dénoncent un sous-effectif qui pose, à terme, des problèmes de sécurité dans l’encadrement des élèves.

Cinq surveillants pour plus de 700 élèves

« En fin d’année dernière, l’équipe éducative a alerté sur une hausse des effectifs des élèves pour la rentrée 2025. On a une grosse année de 6e avec une nouvelle classe qui ouvre sur le niveau : on a dépassé les 700 élèves sur le collège », chiffre Céline Grangé, vice-présidente de l’Union indépendante des parents d’élèves (UIPE) de l’établissement.

Malgré les demandes de la direction, l’académie de Grenoble n’a pas augmenté les dotations de surveillants, les AED, pour le collège. « Il n’y a que 5,5 postes d’AED temps plein. C’est le même nombre qu’il y a 10 ans » malgré une hausse d’environ 150 élèves depuis, déplore Céline Grangé. Et ce, alors que l’année scolaire précédente a déjà été tendue.

Pour la surveillance des repas, c’est serré. Il peut y avoir des bagarres à la sortie à gérer, mais les AED ne peuvent pas être partout. L’année dernière, des activités entre midi et deux n’ont pas pu se tenir faute de surveillants.

Céline Grangé
Vice-présidente de l’UIPE du collège Le Masségu

Les parents prêts à envisager la suite

Une réunion doit avoir lieu avec l’académie d’ici la fin de semaine pour tenter de trouver une solution. De leur côté, les parents d’élèves assurent que si la situation ne change pas, ils n’écartent pas l’organisation d’actions supplémentaires dès le mois de septembre : manifestations, opération « collège mort »… « Ce n’est plus tenable en termes de sécurité pour les élèves », martèle Céline Grangé.

Contactés dans l’après-midi, les services de l’académie de Grenoble n’ont pas encore répondu aux sollicitations de la rédaction sur le sujet.

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