Le mercato estival de football s’est clôturé ce lundi 1er septembre en France et en Europe. De nombreux clubs ont fait leurs emplettes dans les différents championnats dans le but de se renforcer. C’est notamment le cas du RC Strasbourg, septième de Ligue 1 la saison précédente, qui n’a pas lésiné sur les moyens.

Le Racing a signé pour près de 130 millions d’euros de recrues, devant le PSG (103 millions), et l’OM (96M). Parmi ces joueurs achetés : Julio Enciso (Brighton), Joaquín Panichelli (Alavés) ou encore Valentin Barco (Brighton). Pas de star mais de vrais espoirs du football européen, de jeunes joueurs, souvent âgés de 18 à 22 ans. Dix-huit paris faits sur l’avenir. 

Ces investissements fastueux ont de quoi surprendre alors que le budget du club est estimé autour d’une centaine de millions d’euros cette saison.

Les dirigeants strasbourgeois ont pu compter sur un soutien venu d’Angleterre. Depuis deux ans, l’actionnaire principal du RC Strasbourg est « BlueCo ». Un puissant consortium britannique, également propriétaire de Chelsea. Cette multipropriété récente divise beaucoup les fans du Racing, qui craignent d’être happés par le colosse d’outre-manche. Depuis deux ans, les ultras alsaciens ont assumé une grève des encouragements.

Lors de chaque match au stade de la Meinau (Strasbourg), aucun applaudissement ni encouragement n’est effectué durant les 15 premières minutes. Et ce, malgré la réussite sportive de Strasbourg et une solidité financière qui lui permet de s’illustrer sur le marché des transferts. 

Le rôle du consortium « BlueCo »

Les transferts internes entre Strasbourg et Chelsea profitent à ce consortium qui profite de la multipropriété pour faciliter les transactions et renforcer les deux clubs. Le flux important d’argent généré via ces transactions explique notamment pourquoi Strasbourg a été capable de dépenser pour recruter plusieurs joueurs cet été.

Ces dépenses commencent toutefois à faire jaser. Des voix s’élèvent pour accuser Strasbourg de tirer parti de son appartenance au groupe BlueCo pour réaliser des montages de transferts que d’autres clubs européens ne pourraient pas envisager. L’exemple du défenseur Mamadou Sarr illustre ce mécanisme. Acheté 10 millions d’euros à Lyon en 2024, il a été revendu dès l’été suivant à Chelsea pour 14 millions avant d’être immédiatement reprêté en Alsace. Ce type d’opération permet de dégager une plus-value tout en conservant le joueur dans l’effectif, tout en affichant des ventes importantes sur le marché, comme celles de Habib Diarra et Dilane Bakwa en Premier League.

Lors du mercato estival 2024, le RC Strasbourg avait déjà recruté plusieurs joueurs, majoritairement en prêt, venant de Chelsea. Parmi eux, le Brésilien Andrey Santos, le gardien Đorđe Petrović, ou encore Caleb Wiley et Diego Moreira. Lors de ce mercato 2025, Strasbourg a récupéré six de ses 18 joueurs liés aux Blues (« Bleus ») de Chelsea.

Une nouvelle politique du PSG

De son côté, le Paris Saint-Germain, qui a plus de huit fois le budget du RC Strasbourg, a opté, lors de ce mercato, pour un allègement de sa masse salariale avec plusieurs départs : Gianluigi Donnarumma (Manchester City), Nordi Mukiele (Bayer Leverkusen), Marco Asensio et Milan Škriniar (Fernerbahçe) notamment.

La nouvelle politique menée par le directeur sportif Luis Campos, en accord avec celle souhaitée par le coach Luis Enrique, est claire : moins de grosses dépenses, autant d’un pont de vue des salaires que des transactions lors des transferts.

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