Le skippeur girondin Arnaud Boissières a fait escale à Bordeaux cette semaine, et en a profité ce mardi pour présenter son nouvel Imoca aux Bordelais.
Le skippeur arcachonnais Arnaud Boissières était de passage à Bordeaux ces lundi et mardi avec son nouvel Imoca, le 4CAD – La Mie Caline, qui remplace le bateau avec lequel il a démâté pendant le dernier Vendée Globe. Un passage dans sa cité natale pour rencontrer les sponsors et faire visiter le nouveau bateau au grand public sur le ponton de la Cité du vin.
Et il y a de quoi faire : un mât de 25 mètres de haut, une coque de 18 mètres de long et 5 mètres de large, l’Imoca racheté au skippeur Benjamin Dutreux, tout noir et en carbone, en met plein les mirettes.
Le pont du nouvel Imoca d’Arnaud Boissières. © Radio France – Alice Marot »Un beau bordel ! »
« Il est beau le bateau à voile », articule Gaëtan, 3 ans, quand il embarque à bord du grand bateau tout noir. Beau, et très imposant : « Quand je pense que pendant le Vendée Globe, on en a vu monter sur le mât… Ça me donne le vertige rien que de regarder », réalise une visiteuse sur le pont.
Pour éviter les vertiges, direction l’intérieur. Pierre, l’équipier, fait visiter le cockpit : « C’est la zone de manœuvre, où le skippeur va passer 60 à 70% de son temps », expose-t-il. Sur les écrans, la vitesse et la position du bateau s’affichent en temps réel.
Agenouillé près des cordages de toutes les couleurs, Yanis essaie de s’y retrouver : « C’est un beau bordel, sourit le jeune homme, employé au chantier naval voisin. C’est impressionnant de voir des bateaux en full carbone, pensés pour être le plus efficaces possibles pour la compétition. »
Le cockpit, de la même couleur que le bateau. © Radio France – Alice Marot »C’est chouette de renvoyer la balle »
Il faut à nouveau descendre pour accéder au carré, la partie du bateau qui sert de lieu de détente. On y trouve la cuisine et les couchages. Pendant la visite, le skippeur Arnaud Boissières se repose dans sa couchette, avant de sortir échanger quelques mots avec les visiteurs.
La cuisine est rudimentaire. © Radio France – Alice Marot
Un moment privilégié et gratuit, que le skippeur apprécie. « C’est important de montrer qu’on a des bateaux de course au large, mais on est capables d’aller rencontrer le public », expose-t-il. Après deux jours à Bordeaux, l’équipe mettra ce mercredi à l’aube le cap sur Nantes.
En attendant, le Bordelais de naissance se régale de la vue directe sur le pont Chaban-Delmas depuis le pont : « C’est un gros bateau, mais par rapport à ce qu’est la Garonne, il fait tout petit », rigole-t-il, heureux d’avoir suscité la curiosité des passants et des autres bateaux croisés sur le chemin. « Ça intrigue. Moi, quand j’étais gamin, ça m’intriguait ce genre de bateau, donc c’est chouette de renvoyer la balle. »
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