Le Royaume-Uni se dirige-t-il vers un nouveau « moment Liz Truss » ? L’inquiétude est en tout cas palpable à Londres, alors que le taux d’emprunt obligataire à trente ans a atteint les 5,69 %, le niveau le plus haut depuis 1998, causant du même coup une dépréciation de la livre face au dollar. Et un nouveau casse-tête pour le gouvernement travailliste, qui fait depuis son élection l’an dernier face à une mission (quasi) impossible : redresser la barre des finances publiques sans se saborder électoralement en prenant des mesures très impopulaires pour sa base.
Il a ainsi récemment dû faire marche arrière sur la réduction programmée de certains minima sociaux, après une fronde de 120 élus travaillistes. La dette publique britannique avoisine aujourd’hui les 100 % du PIB, du jamais-vu depuis les années 1960.