Parées du statut de vice-championnes olympiques, passées à un point de faire tomber l’ogre américain à domicile, les Bleues sont attendues en Grèce et la pivot Marième Badiane ne s’est pas cachée : « Avec ce qu’on a montré l’été dernier, on n’a pas du tout envie de baisser la barre. »

Mais le groupe de Jean-Aimé Toupane sera moins expérimenté au moment d’aborder l’entrée en lice à l’Euro mercredi face à la Turquie (16h30, heure française).

« Avec ce qu’on a montré l’été dernier, on n’a pas du tout envie de baisser la barre. »

Pas de Gabby Williams ni de Marine Johannès, ses deux meilleures marqueuses du tournoi olympique. Pas de Dominique Malonga ni de Carla Leite non plus. Toutes ont fait le choix de renoncer à la sélection pour se consacrer à leur carrière en WNBA, dont le calendrier et les règles entrent en conflit avec les compétitions internationales.

À cela s’est ajoutée la malchance avec le forfait de Marine Fauthoux, gravement blessée au genou. Au final, six médaillées d’argent de Paris sont présentes et seule la capitaine Valériane Ayayi dépasse aujourd’hui le nombre de 100 sélections (158).

« C’est un groupe qui a changé, qui a beaucoup de nouvelles têtes mais cela reste les mêmes principes, le même style de jeu », assure Badiane qui, avant d’être libérée par le Minnesota Lynx en WNBA, avait déjà fait le choix de rejoindre les Bleues pour l’Euro.

Au-delà des joueuses présentes ou non, l’important c’est de « connaître les intentions qu’Aimé veut nous inculquer et être présentes dans l’intensité, c’est ce qui nous a définies l’an dernier », ajoute-t-elle.

Pas de victoire serait « une déception »

Légende de l’équipe de France et manager générale, Céline Dumerc le rappelle aussi : « En 2009, personne ne nous attendait et on a gagné, il ne faut pas uniquement regarder le roster (effectif, NDLR), mais aussi voir ce qui a été mis en place ».

Les Françaises ont notamment connu une préparation courte avec seulement trois matches amicaux due à « un manque de réponses favorables aux invitations qu’on avait lancées » pour en disputer davantage, a expliqué Dumerc.

Après une victoire large contre la Turquie (81-61), son premier adversaire mercredi, les Bleues avaient connu début juin deux soirées opposées contre les championnes d’Europe belges qui feront aussi figure de favorites à leur propre succession.

Il y a eu un succès fracassant (91-42), puis un match bien plus compliqué le lendemain conclu par une défaite (60-63).

« Ça a remis les pendules à l’heure, on sait qu’on ne peut pas se relâcher, sur aucun match, donc ce n’est pas plus mal », a préféré relativiser Leïla Lacan qui complètera le trio de meneuses avec Romane Bernies et Pauline Astier.

Bien que les Françaises n’entreront pas sur le parquet du Stade de la Paix et de l’Amitié du Pirée avec toutes les certitudes, Jean-Aimé Toupane se disait lui « confiant », à la vue de son groupe.

Turquie – France, ce mercredi, 16h30 sur TMC

Quatre groupes…
dans quatre pays
Les participants. Groupe A (en Grèce) : France, Turquie, Grèce, Suisse ; groupe B (en Italie) : Serbie, Italie, Slovénie, Lituanie ; groupe C (en République Tchèque) : Belgique, République Tchèque, Monténégro, Portugal ; groupe D (En Allemagne) : Espagne, Allemagne, Grande-Bretagne, Suède.
La formule. L’Euro débute par une phase de groupes (18-22 juin) au cours de laquelle quatre équipes par groupe s’affronteront afin de décrocher les deux places qualificatives pour la phase finale qui commence à partir des quarts (24-29 juin). L’ensemble de cette phase finale se disputera au Pirée (Grèce). La finale pour la 3e place et la grande finale auront lieu le 29 juin. Le vainqueur de la compétition, ainsi que l’Allemagne en tant que pays hôte, se qualifiera directement pour le Mondial 2026.