« Ce n’est pas envisageable pour ma petite commune de répondre dans le délai imparti, c’est impossible et cela démontre que l’État est loin de notre réalité de maire », assure Xavier Prevedello. Le 11 juillet, le maire de Saint-Porquier (Tarn-et-Garonne), village de 1 350 habitants, a reçu un courrier de la Direction départementale des territoires (DDT) concernant un avis sur la demande d’autorisation environnementale de la future ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, dont le tracé passe par sa ville.
Une clé USB contenant 25 000 pages a été jointe au courrier, indiquant que les élus des 36 communes concernées par ce projet ferroviaire à 14 milliards d’euros – la mise en service est prévue en 2032 et les travaux ont débuté au nord de la Ville rose en janvier 2024 – disposent de 60 jours pour répondre. Une aberration pour eux qui bataillent depuis plus de vingt ans pour cette liaison ferroviaire.