« La requalification du centre historique est depuis 2001 une priorité de l’équipe municipale », a rappelé mardi matin la maire de Toulon, Josée Massi (SE), avant la pose de la première pierre de la réhabilitation de l’îlot Besagne. Un quartier qui renferme une partie de l’âme de Toulon.
Une politique innovante et volontariste qui a permis en effet, grâce à la signature en 2003 d’une convention avec l’Anru de 169 millions d’euros, une intervention lourde sur le bâti et les espaces publics. Avec entre autres la rénovation de 600 immeubles, plus de 3 700 logements. Sans compter les 500 devantures commerciales en rez-de-chaussée réhabilitées.
Dans le respect du patrimoine
Aujourd’hui, l’ambition c’est de redonner vie à ce qui reste du Besagne historique. « C’était au début un quartier populaire où la castagne et la misère y régnaient », insiste la première magistrate. Les ouvriers italiens (les bisogno -besogneux) qui le peuplaient majoritairement au XIXe siècle lui ont d’ailleurs donné leur nom.
« On y avait faim mais il y avait une vraie solidarité, on partageait toujours le quignon de pain avec son voisin », insiste-t-elle. Hélas une partie de ce patrimoine a été engloutie sous l’actuelle zone commerciale en 1990 « où les logiques urbanistiques de l’époque à Toulon ont, comme ailleurs, voulu qu’on rase l’ancien pour construire du moderne et du fonctionnel ».
Rien de tel aujourd’hui dans le Port du Levant où la réhabilitation se veut respectueuse de l’histoire.
Avec ce nouvel îlot, dont les travaux seront terminés en 2027, la Ville comme un peu plus haut à Coudouan, poursuit la renaissance du cœur de Toulon. Une intervention ici qui vise à transformer des immeubles dégradés et vacants depuis plus de quinze ans en un ensemble de 40 logements de qualité du T1 au T3 et deux commerces modernes sur un total de 1 800 m² de surface de plancher. Et tout cela en respectant les façades et l’identité historique du quartier.
Parmi les retombées attendues, l’accueil de jeunes actifs dans des logements modernes et qualitatifs, a précisé l’aménageur Var aménagement développement (VAD) et Foncière de Provence, la société d’investissement qui pilote cette réhabilitation.