Première étape de sa visite de rentrée, la maire de Toulon Josée Massi (SE) s’est rendue dès 8h auprès des élèves du groupe scolaire Jules-Muraire dans le centre-ville de Toulon. Ces derniers, plus qu’en forme après cette rentrée reportée, découvrent les derniers aménagements de leur cour de récréation. Une réalisation pour laquelle, en amont, ils ont été amenés à phosphorer, comme le rappelle le directeur de l’école primaire Daniel Madie.

« Les enfants ont fait un projet qui a été présenté à madame le maire », explique-t-il. Même si tout n’a pas été retenu pour des raisons de faisabilité, ils ont été, en bons petits citoyens en devenir, acteurs du changement. Un réaménagement de la cour végétalisée avec, entre autres, une cabane, un espace lecture et un tableau pour faire classe dehors, qui les obligent à appréhender l’espace différemment et à mieux le partager, pour plus de mixité. Avec une diminution de l’emprise des garçons et de leur ballon.

« On attend également une amélioration au niveau de la chaleur et du bruit étant donné que nous sommes entourés de quatre murs », ajoute le responsable d’établissement.

Des travaux qui ont demandé de surmonter un certain nombre de défis, a rappelé la maire de Toulon Josée Massi. Le tout premier étant de désimperméabiliser en surface pour planter des végétaux tout en assurant l’étanchéité des locaux qui se trouvent en dessous, en créant une plateforme drainante. « Ça nous a pris 2 ans. Mais je crois que tout le monde est satisfait », conclut-elle. Visiblement, oui !

Direction ensuite l’école maternelle du quartier populaire des Œillets où la maire de Toulon a retrouvé la rectrice d’académie Natacha Chicot qui a insisté sur l’importance d’acquérir au plus tôt « les apprentissages, la maîtrise des savoirs fondamentaux, et puis peut-être plus que tout aussi, la confiance en soi ».

Tout commence en maternelle

L’établissement est doté en effet de classes de Toute petite section (TPS) permettant de scolariser les enfants dès deux ans. Ce qui permet aux petits bénéficiaires d’appréhender au plus tôt « le rapport à l’école », « le rapport aux autres », et la manière dont on vit en société. L’occasion aussi « d’installer un rapport de confiance entre les parents et notre école ».

« Tout commence en maternelle », insiste Natacha Chicot en précisant que les TPS sont loin encore d’être généralisées. Et de poursuivre : « On se concentre sur les territoires de l’éducation prioritaire, notamment parce qu’on sait combien ce que l’école peut aussi apporter à des enfants qui sont parfois issus de milieux plus défavorisés. »

Une manière de corriger, malheureusement en partie seulement, les inégalités de chances que l’école de la République continue hélas de perpétuer faute de moyens suffisants pour accompagner le plus grand monde vers la réussite scolaire.

« Ma priorité c’est qu’on accélère encore, qu’on intensifie nos efforts pour prendre en charge la grande difficulté scolaire », a affirmé la rectrice de l’académie de Nice.

Et de poursuivre : « La force de l’école, c’est sa résilience. L’école c’est un sanctuaire, c’est l’incarnation de la continuité. Et d’ailleurs cette rentrée le montre. » Interrogée sur les postes d’enseignants manquants pointés par les syndicats d’enseignants, Natacha Chicot a voulu mettre en avant que « dans l’académie de Nice, depuis 2022, plus 310 emplois pour le premier degré et plus 300 emplois pour le second degré ont été créés ». Plus de 60 encore cette année dans le premier degré.

« C’est la plus grosse augmentation nationale, alors même que les effectifs diminuent dans le premier degré », ajoute-t-elle.

À ses côtés, convaincue elle aussi de la nécessité de scolariser au plus tôt les jeunes enfants, la maire de Toulon Josée Massi (SE) précise que 15 écoles du Port du Levant accueillent des TPS maintenant, soit 212 enfants. Et cela, plutôt dans les quartiers défavorisés.

Et de conclure : « On se doit de donner le plus de chances possible aux enfants des quartiers prioritaires. J’ai l’habitude de dire que l’avenir mesure moins d’un mètre. » C’est là, en effet, où beaucoup se joue.

« On se doit de donner le plus de chances possibles aux enfants des quartiers prioritaires »