Les prix de l’immobilier ont augmenté sur un an par rapport à septembre 2024 dans les villes moyennes. Mais les métropoles ne suivent pas la même tendance.
À la fin de l’été, c’est l’heure du bilan. La rentrée 2025 est marquée par une hausse des prix de l’immobilier dans plusieurs villes par rapport au mois de septembre 2024, selon notre baromètre Bien’Ici – BFM Business (réalisé à partir des prix des annonces avant négociations).
Dans certaines communes (surtout moyennes), on observe cet été un petit sursaut des prix moyens par rapport à l’été 2024. La hausse a surtout « eu lieu au printemps 2025, mettant fin à une période de baisse continue (et finalement assez légère) sur 2024″, explique Régis Sebille, data-analyste chez Bien’Ici.
On peut notamment citer Aix-en-Provence et Dijon (+2,3% sur un an) ou Angers (+0,3%). Une remontée des prix perceptible aussi dans quelques métropoles à l’image de Marseille (+2,3% sur un an) ou Toulouse (+3,4%).
Et surtout Paris, où les prix progressent un peu sur l’été 2025 par rapport à l’été 2024 (+1,9%) et reviennent à un niveau proche de celui de l’été 2022. Mais le constat ne se vérifie pas sur le reste de l’Île-de-France, avec des prix moyens au m2 qui poursuivent une tendance baissière linéaire depuis 2022.
Des prix qui reculent sur un an dans les grandes villes
En revanche, dans les autres métropoles, les prix ont plutôt reculé sur un an, notamment à Bordeaux (-2,6%), Lyon (-1,7%), Nantes (-2,7%) et Rennes (-1,6%). « Ces villes, qui affichent une baisse lente et continue depuis l’été 2023, n’ont pas connu le même sursaut printanier que Marseille et Toulouse, et poursuivent une baisse sur les derniers mois », détaille Régis Sebille.
« On retient en particulier un prix moyen qui passe sous les 5.000€/m2 à Lyon cet été », note-t-il.
Enfin, à Montpellier et Nice, l’immobilier tend à stagner sur l’année écoulée.
Des loyers en baisse dans les métropoles
Côté location, la tendance est plutôt à la baisse dans les grandes métropoles avec des loyers affichés qui reculent particulièrement à Paris (-13% sur un an). D’autres grandes villes enregistrent aussi des baisses sur les prix des locations, comme Lyon (-8,3%), Nantes (-5,7%), Strasbourg (-3,1%), Marseille (-2,1%) et Toulouse (-1,9%).
Toujours selon Régis Sébille, les perspectives ne sont pas des plus réjouissantes pour le marché immobilier, notamment à cause de « la hausse des taux d’emprunt très probable » et de « la baisse de la confiance ».
Sur les derniers mois, la demande sur les annonces de biens à vendre a augmenté, selon les chiffres de Bien’Ici. On retrouve ainsi sur l’été 2025 un niveau proche de demande de celui observé en 2022, juste avant que le marché transactionnel commence à ralentir.
« Ce rebond sur l’été pourrait être rapidement freiné à l’automne, dans un contexte qui s’annonce moins favorable sur la fin d’année, notamment à cause du coût du financement plus cher et du climat politique changeant », conclut-il.