Quelques jours avant la mobilisation « Bloquons tout », prévue le 10 septembre, une note des services de renseignement alerte sur des risques d’actions violentes et de sabotages contre des cibles stratégiques.
À quelques jours du mouvement “Bloquons tout”, dont la mobilisation est prévue le 10 septembre prochain, une note interne des renseignements territoriaux et de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris a été diffusée, lundi 1er septembre, selon Le Parisien. Une note qui fait état de risques élevés de blocages, d’actions de sabotage et d’opérations ayant pour objectif de viser des secteurs économiques stratégiques.
Selon cette note, environ 100 000 personnes pourraient se mobiliser à travers la France. Les cibles établies sont variées, comme les centres commerciaux, les plateformes logistiques d’Amazon, les entreprises liées à la défense, ou encore les universités, les aéroports et les sites ferroviaires.
Des risques accrus de débordements
C’est d’abord l’absence de coordination qui transparaît parmi les inquiétudes des renseignements. La note insiste aussi sur le profil des manifestants, principalement des militants politiques, associatifs ou syndicaux, issus de l’ultragauche, et auxquels pourraient se joindre d’autres mouvances, comme certains collectifs LGBTQIA+ ou pro-palestiniens. L’absence de meneur pourrait ainsi favoriser des initiatives dispersées et difficiles à anticiper.
Les services de renseignement constatent aussi une vigilance accrue des organisateurs, qui privilégient des rencontres physiques et refusent parfois l’accès aux nouveaux venus ou à des journalistes. Pour le moment, la plupart des centrales syndicales sont restées en retrait de la mobilisation et préfèrent organiser leur propre journée de mobilisation. Une configuration qui nourrit l’incertitude sur l’ampleur réelle du mouvement.
publié le 2 septembre à 22h00, Pauline Linard-Cazanave, 6Médias
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