Abdelakader D., l’assaillant, était connu par le renseignement territorial pour son comportement instable et violent. Il avait déjà été repéré par les services de l’État pour des propos antisémites. Selon les premières informations, l’attaque au couteau à Marseille aurait été déclenchée par un différend privé.

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Ce mardi 2 septembre, vers 15H00, un homme a blessé cinq personnes à l’arme blanche, rue des Petites Maries et sur le cours Belsunce, dans le 1er arrondissement de Marseille. L’assaillant a ensuite été abattu par une patrouille de police. France 3 Provence-Alpes fait le point sur le profil de l’assaillant d’après les premiers éléments.

Connu pour son instabilité, des violences et des propos antisémites

L’agresseur, Abdelkader D., de nationalité tunisienne,  âgé de 35 ans, était connu des services de renseignement territorial pour son comportement instable à potentialité violente, selon une source confirmée à France 3 Provence-Alpes. Interpellé, placé plusieurs fois en garde à vue pour des faits de violences et sous contrôle judiciaire, il ne bénéficiait pas d’un suivi psychiatrique.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, venu à Marseille ce mardi soir quelques heures après  l’attaque, explique que le préfet de l’Hérault « avait activé un article 40 » contre le suspect et donc alerté le parquet : « le 20 ou 22 août dernier », Abdelkader D.a proféré des paroles antisémites devant une mosquée de Sète.

« Le motif de radicalisation semble écarté »

Bruno Retailleau, dans son point presse réalisé au commissariat de l’Évêché, le soir après l’attaque, indique que le Parquet National antiterroriste (PNAT) ne s’est pas saisi de l’affaire pour l’instant, et que le « mobile de la radicalisation semble écarté. »

D’après les premiers éléments de l’enquête, l’homme, de nationalité tunisienne et en situation régulière sur le territoire français avec un titre de séjour valable jusqu’en 2032, avait été expulsé d’un hôtel du cours Belsunce pour des impayés quelques jours plus tôt, avant d’y revenir ce mardi en début d’après-midi pour s’attaquer au gérant. Le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, rajoute que l’assaillant a prononcé « un certain nombre de paroles » au moment des faits, que les enquêteurs sont en train de recouper.

« L’individu voulait terminer son périple meurtrier en mourant »

Selon le ministre de l’Intérieur, qui s’est entretenu avec les policiers aux frontières ( PAF) qui sont intervenus pour neutraliser l’assaillant, les agents lui ont confié que le suspect voulait « voulait terminer son périple meurtrier en mourant ». Dans une vidéo, tournée par un témoin, et que nous avons décidé de couper avant les tirs mortels, l’homme, agité, est mis en joue par plusieurs policiers.

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Ce mardi 2 septembre, cours Belsunce à Marseille, un homme a été abattu après avoir menacé des policiers et blessé cinq personnes au couteau.

©France Télévisions

D’après le procureur, le suspect était porteur de deux couteaux et d’une matraque. C’est avec ces armes qu’il a d’abord poignardé son ancien colocataire dans la chambre d’hôtel qu’il occupait auparavant, avant de s’attaquer au gérant de l’établissement et à son fils, puis de descendre dans la rue pour s’attaquer au propriétaire d’un « snack », et à d’autres personnes présentes cours Belsunce. Parmi ses cinq victimes, une est en état d’urgence absolue non stabilisé.