Fidèle à ses penchants impérialistes, Donald Trump multiplie les hausses douanières et les sanctions pour tenter d’asseoir la puissance de l’Amérique. Mais sa dernière manœuvre – infliger à l’Inde des droits de douane de 50 %, en représailles à l’achat de pétrole russe, autrefois encouragé par Washington – n’a pas produit l’effet escompté. Au lieu d’intimider le Premier ministre Narendra Modi, la mesure l’a incité à se rendre à Pékin, une première en sept ans, pour assister, avec une bonne vingtaine de chefs d’États, au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) organisé par Xi Jinping, à Tianjin. C’est là-bas, et non à Washington, qu’une nouvelle page de l’histoire internationale semble s’écrire.
L’OCS peut sembler insignifiante à première vue, accablée par ses nombreuses contradictions. L’Inde et le Pakistan sont à couteaux tirés. La Chine et l’Inde n’ont toujours pas démilitarisé leur frontière commune dans l’Himalaya, malgré le dégel des relations depuis l’accord frontalier historique passé en octobre dernier. La Russie et la Chine se livrent une lutte d’influence en Asie centrale. Contrairement à ceux de l’Otan, les membres de l’OCS ne sont liés par aucun accord sécuritaire contraignant. Depuis sa création [en 2001] ou presque, l’Organisation fait donc figure
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The Guardian (Londres)
L’indépendance et la qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. De centre gauche, proeuropéen, The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes.
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