Par
Inès Cussac
Publié le
3 sept. 2025 à 6h12
« C’était mieux avant, quand les gens ne connaissaient pas les Labubu ! » veut sourire Audrey. La trentenaire patiente depuis une vingtaine de minutes sous la pluie pour entrer dans le magasin Pop Mart, avenue de l’Opéra à Paris (1er). En ce début de mois de septembre 2025, elle n’est pas la seule à vouloir se procurer une nouvelle figurine de l’enseigne chinoise spécialiste des « art toys ».
Audrey a connu ces petites œuvres d’art il y a cinq ans lors d’un voyage en Asie. Derrière elle en revanche, les autres personnes qui composent la file d’attente ont découvert la marque sur les réseaux sociaux. Les peluches Labubu, surtout, sont devenues virales.
« Dans peu de temps ça fera flop »
Depuis plusieurs mois, toutes les boutiques parisiennes de la marque sont dévalisées à chaque réassort. La recette du succès se compose d’un ensemble d’éléments. D’abord, l’effet de mode lancé par Lisa, membre du groupe de K-pop Blackpink. Ensuite, l’addiction provoquée par l’achat à l’aveugle des produits. Comme les Sonny Angel en leur temps, les figurines sont proposées dans des boîtes mystères. Enfin, la vente sélective permet d’impulser la rareté. « C’est un peu comme les paires de Sneakers il y a quelques années : c’est une tendance aujourd’hui et puis dans peu de temps ça fera flop », analyse Quentin, 24 ans, venu accompagné de ses deux amies. « On les voit plus sur TikTok que dans la rue », abonde l’une d’elles, Léa. Le jeune homme a été tiré au sort lors d’un jeu lancé sur les réseaux sociaux lui permettant d’acheter une peluche d’une collection particulière.
À un cheveu d’entrer dans la boutique après une demi-heure d’attente, Béatrice et Manon, leurs valises à la main, savaient ce qui les attendait. « C’est un passage obligé en venant à Paris parce qu’il n’y a pas de magasin à Marseille », regrette l’une soutenue par l’autre : « On avait prévu d’y aller donc on le fait, même s’il faut attendre sous la pluie. »
De son côté, Benoît a également été tiré au sort et lui non plus ne vient pas de Paris. Il profite de son passage éclair dans la capitale pour acheter une figurine à sa compagne « qui aime la culture kawaï, japonaise ». Patient, il apprécie « ne pas être pressé dans la boutique », malgré l’affluence extérieure. Il se réjouit toutefois d’apprendre qu’un magasin de 1 377 m² ouvrira ses portes boulevard Haussmann prochainement. « Ça permettra de faire entrer plus de monde d’un coup », s’enchante-t-il.
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