Ce radar automatique installé sur la RN109 à l’entrée de Montpellier provoque une véritable levée de boucliers chez les automobilistes. Il est jugé «dangereux» par ces usagers de la route.

Le radar de Juvignac, installé sur la RN109 près de Montpellier, aura été l’objet d’une polémique estivale. En cause, la distance entre le panneau indiquant la nouvelle limitation à 90 km/h (contre 110 km/h) et le dispositif de contrôle qui ne dépasse pas 50 mètres. La configuration de l’axe concerné pose également problème aux conducteurs. En l’espace de seulement 3 kilomètres, la vitesse autorisée chute de 130 km/h à 110 km/h, puis à 90 km/h. Cette succession rapide de changements de limitations, combinée au positionnement du radar, crée une situation que les usagers qualifient de «piège à automobilistes».

Colère sur les réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux, les témoignages relayés par Midi Libre sont amers. L’un d’entre eux fustige «95 km/h, 1 point, 45 €. Je suis dégoûté. Le régulateur n’a même pas eu le temps d’arriver à 90 km/h», tandis qu’un autre usager dénonce : « vraiment utile comme radar, c’est plutôt une pompe à fric et dans une descente en plus en sortant de la zone à 110 km/h». Au-delà de la frustration financière, c’est la sécurité routière qui inquiète. Pour Gérard, toujours dans Midi Libre, les automobilistes «sont nombreux à être surpris lorsqu’ils voient subitement le radar derrière le panneau 90 km/h. Alors pour ne pas être flashés, ils mettent un coup de patin et derrière ça joue les accordéons».


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En mai 2025, seulement un mois après la mise en service du radar, l’exaspération des usagers s’est même traduite par un acte de vandalisme : le radar a été incendié. Il est resté hors fonction jusqu’au 28 juillet 2025, date de sa remise en état.

Les autorités défendent le radar

Dans le même temps, les autorités préfectorales défendent leur choix d’implantation. Dans une interview à Midi Libre, Laurent Creuse, du bureau de la sécurité intérieure à la préfecture de l’Hérault, conteste les critiques. «La signalisation indiquant la limitation à 90 km/h est visible jusqu’à 250 mètres dans de bonnes conditions». Selon lui, les automobilistes disposent donc d’une marge suffisante pour adapter leur vitesse. Les résultats en matière de sécurité plaident en faveur du dispositif : aucun accident n’a été recensé depuis l’installation du radar en avril 2025, contre 9 accidents en trois mois au début de l’année et 16 au total en 2024 sur ce tronçon d’à peine un kilomètre.