Partout en France ont fleuri des initiatives pour préparer le blocage du pays mardi 10 septembre. Bordeaux n’est pas en reste. Piloté par les Indignés, un groupe citoyen s’organise pour prendre part à l’opération « Bloquons Tout! », une journée encore pleine d’inconnus. Rencontre avec ces activistes lors de la dernière assemblée générale, qui a rassemblé 200 personnes.
Maxime Longuet
Publié le 3 septembre 2025 ·
Imprimé le 3 septembre 2025 à 07h52 ·
7 minutes
Ils étaient deux cents à s’être donné rendez-vous à Darwin dimanche 31 août. A l’ordre du jour : la deuxième assemblée générale d’Indignons-Nous, principal mouvement citoyen portant à l’échelle nationale la journée de mobilisation du mardi 10 septembre et l’appel à bloquer le pays né cet été sur les réseaux sociaux.
La réunion, ouverte à tous, avait pour objectif de définir les revendications du mouvement au niveau local et les actions à mener avant, pendant et après le 10 septembre. L’idée est de faire de cette date une rampe de lancement pour la mobilisation. Celle-ci n’est pas sans rappeler celle menée par les Gilets jaunes en 2018 de par sa spontanéité et son rejet catégorique de la politique d’Emmanuel Macron.
« Prenons le sujet des retraites, des millions de personnes sont descendues dans la rue et, au gouvernement, quelle a été la réponse ? Rien ! Alors on est là pour se mobiliser à nouveau contre l’austérité. Il y a beaucoup d’espoir, on y croit », affirme Armand* (*pour des raisons de confidentialité, tous les noms ont été modifiés), 27 ans, doctorant en science sociale.
Un mouvement ancré à gauche
Ce sympathisant des Gilets jaunes se considère comme autonome et d’extrême gauche. Il a fait ses armes à Notre-Dame-des-Landes (contre le projet d’aéroport), à la ZAD du Carnet (dans une île de l’estuaire de la Loire menacée par un projet d’extension du port de Saint-Nazaire), ou lors de mobilisations contre des mines de charbon en Allemagne. Il confesse pour sa part avoir « hâte du débordement » (sic).
Parmi ces activistes réunis dimanche à Bordeaux, on retrouve des sensibilités politiques distinctes mais majoritairement ancrées à gauche, confirmant l’analyse d’Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès. Assez éloignées donc des cercles souverainistes dans lesquels ont surgi les premiers appels au blocage (lire l’encadré ci-dessous).
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