Une attaque au couteau dans le quartier de Belsunce à Marseille a fait cinq blessés ce mardi 2 septembre. Le suspect a été abattu par les forces de l’ordre après avoir déambulé dans le centre-ville armé d’une matraque et d’un couteaux. Quelques habitants témoignent et font part de leur désarroi.

Marseille est sous le choc après l’attaque au couteau survenue dans le 1er arrondissement de la cité phocéenne, à proximité d’un commerce situé cours Belsunce. Cinq personnes ont été blessées par l’assaillant, un Tunisien en situation régulière qui venait d’être expulsé d’un hôtel de la rue des Petites Maries. Armé d’un couteau et d’une matraque, il a été abattu par les forces de l’ordre. L’une des victimes est dans un état critique.

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« On n’est même plus étonné »

Des trams à l’arrêt, des rues bloquées et partout des policiers en armes… Le centre-ville de Marseille était difficile d’accès, durant une partie de l’après-midi, le cours Belsunce étant bouclé sur plusieurs dizaines de mètres. La dépouille de l’agresseur était étendue sous une tente blanche. Malik, un habitant du quartier, a assisté à la scène. « Il a couru, il est sorti. La police était là tout de suite. Ils lui ont demander d’arrêter de fuir, mais il ne s’est pas arrêté et il est tombé. C’est incroyable ce qui se passe », confie-t-il, encore sous le choc. 

À quelques pas de la scène de crime, cantonnés derrière les balises de la police, certains badauds regardent en boucle les vidéos où l’on voit les policiers stopper l’agresseur. Un commerçant explique qu’il était à l’intérieur de son magasin, au moment où les tires ont retenti. « J’ai entendu et j’ai pensé que c’étaient les enfants qui jouaient au pétard parce que ça arrive souvent. Mais c’était le coup de feu. D’un côté, c’est bien qu’il ait été neutralisé rapidement, mais de l’autre côté, c’est un peu choquant quand même ». 

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Anne-Marie vit depuis 40 ans à Marseille et avoue être résignée. « Oui ça devient habituel, on n’est même plus étonné, c’est une ville qui est devenue très violente et invivable, ça peut être à tout moment », déplore-t-elle. Un sentiment partagé par de nombreux habitants.