La démence, qui touche des millions de personnes, pourrait être évitée dans près d’un cas sur deux selon certaines études. Le neurologue Dr Bing rappelle qu’un symptôme nocturne peut révéler un risque majeur. Il livre cinq recommandations simples et efficaces pour préserver la santé du cerveau et réduire le risque de perte cognitive.

Avec plus de 50 millions de cas dans le monde, la démence est un défi médical et sociétal majeur. Souvent associée à la maladie d’Alzheimer, elle entraîne un déclin progressif des capacités cognitives. Mais selon le neurologue Baibing Cheng, alias Dr Bing, certains gestes simples peuvent retarder ou limiter ce risque. L’expert alerte aussi sur un symptôme nocturne trop souvent banalisé, pouvant indiquer un trouble grave. Prévenir la démence passe par la vigilance et l’adoption de nouvelles habitudes protectrices.

Les gestes clés pour protéger son cerveau Continuer à apprendre des activités complexes

Selon le docteur Bing, le cerveau a besoin de stimulation continue pour créer de nouvelles connexions neuronales. Les jeux simples comme les puzzles sont utiles, mais pas suffisants. Apprendre une langue étrangère, jouer d’un instrument ou pratiquer une discipline nouvelle renforce la plasticité cérébrale. Cette stimulation cognitive limite le déclin des capacités, indique Top Santé. Elle maintient également la mémoire active et améliore la concentration. Ces efforts d’apprentissage constituent une barrière protectrice contre la démence et renforcent la santé du cerveau.

Préserver son audition avec vigilance

La perte auditive oblige le cerveau à mobiliser davantage de ressources pour comprendre, au détriment de la mémoire et du raisonnement. Cette surcharge accélère l’atrophie de certaines zones cérébrales. Le Dr Bing recommande donc de faire tester régulièrement son audition, surtout après 60 ans. Porter des appareils auditifs n’est pas un signe de faiblesse, mais un moyen efficace de maintenir ses fonctions cognitives. La correction auditive permet de réduire le risque de démence et de préserver un bon équilibre mental et relationnel.

Miser sur un sommeil réparateur

Le sommeil profond agit comme un mécanisme naturel de nettoyage du cerveau. Il permet d’éliminer les protéines bêta-amyloïdes, responsables de lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Un repos insuffisant favorise leur accumulation et accroît le risque de troubles neurologiques. Le docteur Bing insiste sur l’importance de dépister une éventuelle apnée du sommeil, souvent négligée. Corriger ce problème améliore non seulement la qualité du sommeil mais aussi la santé cérébrale globale. Dormir suffisamment est donc un pilier de la prévention.

Les autres facteurs à surveiller de près Maintenir une vie sociale active

Les relations sociales protègent le cerveau en stimulant le cortex préfrontal, lié à la mémoire et à la prise de décision. L’isolement, au contraire, accélère son atrophie. Le Dr Bing rappelle qu’il ne faut pas forcément avoir beaucoup d’amis : quelques échanges réguliers suffisent. Participer à des activités culturelles, faire un nombre de pas par jour, voir ses voisins ou maintenir le contact avec sa famille stimule les capacités cognitives. Ces interactions favorisent aussi la résilience psychologique et réduisent le risque de détérioration cérébrale.

Prendre soin de sa santé mentale

Le stress chronique, la dépression et l’anxiété abîment le cerveau sur la durée. Ils provoquent une inflammation, réduisent certaines zones de la mémoire et perturbent le sommeil. Selon le Dr Bing, la prise en charge de ces troubles est essentielle pour préserver ses facultés. Une thérapie, une activité physique régulière ou un traitement adapté permettent de restaurer un équilibre émotionnel. Protéger sa santé psychique aide à maintenir les fonctions de la mémoire et diminue le risque de déclin cognitif lié à l’âge.

Détecter rapidement les symptômes d’alerte

Un signe nocturne comme le ronflement ou l’arrêt respiratoire durant le sommeil doit alerter. L’apnée du sommeil est en effet un facteur aggravant de la maladie d’Alzheimer. Ce symptôme nocturne entraîne une mauvaise oxygénation du cerveau et perturbe son nettoyage. Ignorer ce signal augmente fortement le risque de démence. Un dépistage médical précoce, suivi d’un traitement adapté, permet d’éviter des complications graves. Être attentif à son sommeil, c’est aussi protéger son cerveau pour les années à venir.