La moitié des étudiants strasbourgeois doivent travailler pour financer leurs études.

La moitié des étudiants strasbourgeois doivent travailler pour financer leurs études.

Crédit : Facebook / Université de Strasbourg

D’un côté, les frais de vie courante : le loyer, les charges locatives, les courses, les loisirs, les transports… De l’autre, les frais spécifiques à la rentrée universitaire comme les frais d’inscription : 178€ pour une licence, soit une hausse de 1,71%, la CVEC à 105€ pour cette rentrée contre 103€ l’an passé, ou encore le matériel pédagogique.

Le prix des logements demeure le principal fléau des étudiants

Comme les années précédentes, le logement reste la plus grosse dépense mensuelle d’un étudiant (43%). À Strasbourg, il faut compter en moyenne 580€ de loyer pour un studio, « alors qu’en général, c’est 450€ maximum », explique Caroline Knab, la présidente de l’AFGES.

Le logement étudiant proposé par le CROUS reste l’ultime possibilité de trouver un bon compromis. Seulement, ces derniers sont rares et manquants. Cette année, le CROUS de Strasbourg enregistre « quatre fois plus de demandes que de places disponibles », ce qui représente en moyenne 1 logement pour 17 étudiants. Même si des projets de constructions sont en cours, notamment du côté de la Place d’Islande, « il manque 10 000 logements étudiants à Strasbourg ».

Des bourses de moins en moins perçues

« Plus d’un étudiant sur trois saute un repas par jour », explique la présidente de l’AFGES alors que 50% d’entre eux doivent se salarier pour financer leurs études, et où le salariat représente la première cause d’échec en licence. L’AFGES dénonce un système de bourse « inadaptée à la population étudiante et profondément inégalitaire », dans la mesure où son calcul est effectué en fonction du revenu des parents. « L’état ne donne plus assez de bourses ce qui compromet véritablement l’accès à l’éducation », martèle Caroline Knab. Pour venir en aide à ces étudiants, l’AFGES a mis en place des espaces d’échanges et de solidarité à travers des épiceries sociales et solidaires ainsi qu’un dispositif de logement provisoire.

*L’indicateur est basé sur le profil d’un étudiant non boursier décohabitant, qui représente la majorité des étudiants présents dans l’enseignement supérieur.