Face à l’afflux de demandes, le Musée d’Histoire de Nantes a ouvert de nouveaux créneaux en soirée pour l’exposition consacrée au maître japonais Hokusai qui attire des visiteurs au-delà de la région.
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Au Château des Ducs de Bretagne, à Nantes, on s’attendait à un vrai succès pour cette exposition des œuvres du peintre Japonais Katsushika Hokusai, ouverte le 28 juin dernier. Tout visiteur devait préalablement s’inscrire sur un créneau pour avoir la possibilité de contempler les créations de cet artiste mondialement connu du XVIIIème siècle.
Toute chose ayant une fin, l’exposition faite de 150 œuvres prêtées par le musée Hokusai-kan d’Obuse, situé près de Nagano, au nord-ouest de Tokyo, se termine ce dimanche 7 septembre.
De nombreuses demandes de visites ne pouvant s’effectuer dans les créneaux initialement ouverts, le musée d’Histoire de Nantes propose, pour la dernière semaine, des créneaux supplémentaires en soirée, jusqu’à 22h. Dimanche jusqu’à 19h.
Pour ceux qui n’ont pas réservé, il est possible de s’insérer mais encore faut-il s’armer de patience.
La folie Hokusai continue à Nantes, de nombreux visiteurs sans billets tentent leur chance sur les créneaux ouverts pour la dernière semaine jusqu’à 22h
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© France 3 Pays de la Loire – Vincent Calcagni
Ce mardi soir, à 20h, ils étaient plus d’une centaine à patienter, certains depuis plusieurs heures.
« On regrette de ne pas être venu plus tôt on pensait pouvoir quand même rentrer mais on vient de nous dire qu’on aurait qu’une demi-heure pour voir l’exposition, témoigne un jeune couple. On va sans doute renoncer ». Et effectivement ils renoncent et quittent la file cinq minutes plus tard.
A quelques pas, deux jeunes filles en charge de gérer le flux des visiteurs viennent prévenir : « Là où vous en êtes on ne peut pas vous garantir que vous ayez la possibilité de voir l’exposition car on fait sortir les gens à 21h45 maximum ». La vague d’Hokusai comment à avoir des aspects de douche froide.
Seule une dizaine de personnes sans billets peuvent rentrer dans le précieux temple à chaque demi-heure. « Ça dépend du nombre de personnes encore dans les salles au moment où on vous laisse rentrer », explique la chargée d’accueil.
L’exposition rassemble plus de 150 œuvres du maître japonais.
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© France Télévisions Vincent Calcagni
Dans la file d’attente les dialogues se nouent histoire de faire passer le temps. Et chacun raconte son anecdote. Cette Nantaise depuis 40 ans explique qu’elle était là lundi matin dès 8h30 et qu’elle a patienté deux heures dans la file. « Malheureusement quand ils ont fait passer les personnes juste avant moi, il fallait que je parte récupérer mes petits enfants ».
Elle estime que les organisateurs ont fait preuve d’un manque d’anticipation : « On n’a jamais eu une exposition de cette envergure en 40 ans, dit-elle. En plus ils calent ça hors période scolaire, ils auraient pu se douter que ça allait attirer la grande foule non ? ». Vague colère.
De fait, dès leur ouverture, les nouveaux créneaux ont été pris d’assaut et ont trouvé preneurs en quelques minutes avec saturation du site web de la billetterie et commentaires acerbes de nombreux déçus sur le Facebook du musée.
Au Voyage à Nantes (VAN), qui gère le Musée d’Histoire, on explique qu’il était impossible de prolonger l’exposition au-delà du 7 septembre. Les œuvres sont fragiles et ne peuvent être exposées plus d’un certain temps à la lumière, même si elle est tamisée. « D’ordinaire le musée d’Obuse prête ses œuvres pour quatre semaines, précise le VAN, nous les avons eues pour plus de deux mois, c’est exceptionnel. »
En plus des créneaux proposés à la réservation, le VAN avait gardé 30 % des entrées disponibles sur place.
20h45, l’espoir renaît pour les derniers motivés : « C’est le dernier créneau de réservation donc désormais on attend que les personnes qui visitent l’exposition sortent et on fait rentrer le maximum de monde en fonction de la capacité d’accueil des salles », précise la chargée d’accueil.
Dans la file d’attente, on commence à se féliciter d’avoir patienté. Une dame venue exprès de Bordeaux, avec deux amies, lâche dans un grand rire : « On pourra dire qu’on y était ! ».
Encore une vingtaine de minutes d’attente et, enfin, ce groupe peut pénétrer dans la salle, mais devra à nouveau patienter pour passer devant la célèbre vague d’Hokusai… beaucoup de monde faisant la queue devant l’œuvre majeure du maître japonais.
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