C’était le 26 septembre 1985. On est sur Europe 1 et Coluche a « une petite idée ». Sans le savoir, il signe l’acte de naissance des Restos du Cœur. 40 ans plus tard, c’est en collaboration avec l’AFP (Agence Française de Presse) que cet anniversaire est célébré. Après Paris, Lille et Bordeaux, l’exposition itinérante « C’est l’histoire d’un pauvre » s’installe au musée d’histoire de Marseille jusqu’au 5 octobre.
Une quarantaine de photos et de dépêches – extraites des six millions de documents : négatifs, planches contact, diapo… des archives de l’AFP – qui ne retracent pas 40 ans de pauvreté, mais qui sont de véritables témoignages du contexte social des années 80 marqué par le chômage de masse. Les documents présentés ont été choisis sur la période 1985-1989, entre la création et le premier concert des Enfoirés.
Les visiteurs peuvent découvrir des reportages au cœur de la précarité, on y retrouve Yves, un Toulonnais prêt à offrir un rein contre un emploi mais aussi Coluche au micro d’Europe 1, ou encore en discussion avec Gaston Defferre, alors maire de Marseille. Le tout enrichi d’objets symboliques, comme le premier roadbook de la tournée des Enfoirés.
Autant de documents qui mettent en exergue de tristes chiffres, « 8,5 millions de repas servis en 1985, 163 millions l’année dernière », rappelle le président national des Restos, le Marseillais Patrice Douret.
« C’est l’histoire d’un pauvre… Les Restos du Cœur 1985-1989 », jusqu’au 5 octobre au musée d’Histoire, 2, rue Henri-Barbusse (1er). Du mardi au samedi de 9h à 18h, entrée gratuite. Visites guidées les jeudis 11 et 25 septembre à 14h.