Alexis Salatko grandit à Cherbourg, dans la maison Black House, aux allures de manoir, qui fit office de décor aux célèbres Parapluies de Jacques Demy. Le petit Alio considère cette maison comme sinistre et tout son corps tremble lorsqu’il entend la terrible injonction : À table !

Dino Buzzati, 40 ans de journalisme en Italie

Il grandit à l’ombre de son frère, le comte Kostia, son protecteur mais aussi, qui sait ?, son bourreau.

Le lire, c’est également côtoyer Mitterrand, Daniel Ceccaldi et Jacques Chaban-Delmas dont l’enfant ramassait les balles de tennis perdues, ou Jacques Prévert, à qui il consacra une biographie, c’est passer de l’intimité écrasante d’une famille brillante au bouillonnement culturel d’une époque en pleine effervescence, c’est découvrir, surtout, un homme à livre ouvert, un enfant toujours en mal de mère.

L’enfant à la tête baissée | Roman | Alexis Salatko | Denoël, 352 pp., 21 €, numérique 15 €.