Depuis la Russie, qu’il a rejointe pour disputer les deux prochains matches amicaux de son pays face à la Jordanie (4 septembre à Moscou) et au Qatar (à Al Rayyan), Matvey Safonov a évoqué sa situation au PSG, la nouvelle concurrence de Lucas Chevalier ou encore les rumeurs mercato. Le portier russe a aussi été interrogé sur sa cohabitation avec l’Ukrainien Illia Zabarnyi à Paris.

Débarqué il y a un an à Paris pour faire le match avec Gianluigi Donnarumma, Matvey Safonov a disputé 17 matches lors de sa première saison parisienne, mais a laissé passer sa chance à Munich. Luis Enrique l’avait préféré à l’Italien, mais le Russe avait été fautif sur le seul but du match et n’a plus rejoué ensuite en Champions League.

S’il a disputé tous les matches de la campagne victorieuse en Coupe de France (sauf le 16e de finale contre Espaly), Safonov n’a pas disputé une minute à la Coupe du monde des clubs et son dernier match remonte au 24 mai. C’était lors de la finale de Coupe de France remportée contre Reims. L’arrivée de Lucas Chevalier n’a rien changé à son statut de numéro 2, mais Safonov a décidé de rester quand même à Paris, malgré la concurrence du gardien français et le recrutement du défenseur central ukrainien Illia Zabarnyi cet été.

Depuis la Russie, qu’il a rejoint non sans difficulté en début de semaine après avoir mis six heures à récupérer ses bagages, Safonov a évoqué mardi sa situation au PSG et son manque de temps de jeu : « Bien sûr, j’aurais aimé jouer (à la Coupe du monde des clubs). Cela fait maintenant trois mois que je n’ai pas joué. J’aimerais bien jouer. Les situations sont différentes. Mais il ne faut pas faire de pronostics. »

Safonov sur la concurrence avec Chevalier : « Tout recommence à zéro »

Si Safonov est en effet clairement numéro 2 dans la hiérarchie des gardiens parisiens, il croit toujours en sa capacité d’inverser la tendance : « Est-ce que je pensais être numéro 1 après le départ de Donnarumma ? Je m’attendais à la concurrence et je m’y attends toujours. Mon objectif est de prouver à chaque match et à chaque entraînement que je mérite ma place. Si j’en ai l’occasion, je ferai de mon mieux pour me montrer à la hauteur », a-t-il confié, avant d’évoquer sa relation avec Lucas Chevalier : « Nous avons un excellent contact, il y a une bonne ambiance à l’entraînement. Tous les gardiens sont des gens bien et formidables. »

Il y a quelques jours, L’Equipe avait révélé que dans l’entourage de Safonov, on estimait la concurrence de Chevalier plus facile à supplanter par rapport à celle de Donnarumma. Qu’en pense le principal intéressé ? « Il n’y a pas de différence, c’est de toute façon une compétition, a répondu Safonov. Quelqu’un sera gagnant, quelqu’un sera perdant. Tout recommence à zéro, avec une page blanche. »

« Il ne faut pas abandonner, il faut se battre »

Pas question en tout cas pour Safonov de s’avouer vaincu maintenant : « Nous verrons comment les choses évolueront. Il serait étrange d’aller en Europe pour affronter des difficultés, puis de les fuir. Pourquoi serais-je venu alors ? Tout se passe comme prévu. Il ne faut pas abandonner, il faut se battre ». Et quand la presse russe lui a demandé si la concurrence avait été loyale au PSG depuis son arrivée, Safonov a rétorqué : « Nous avions trois gardiens, deux sont partis, je suis resté ».

Safonov vit donc au jour le jour à Paris, sans regarder trop loin pour le moment : « Je ne me fixe pas d’objectif. Quelle différence cela fait-il ? Mon objectif est de jouer le prochain match. C’est la seule façon de penser. Il ne faut pas se fixer comme objectif de jouer 15 ou 20 matchs… Cela n’a aucun sens. Je veux que l’on compte sur moi, mais je dois le prouver sur le terrain. »

Safonov botte en touche sur le mercato et Zabarnyi

Cet été, le nom de Safonov a été lié à Galatasaray, qui a finalement investi 27,5 M€ sur l’international turc Ugurcan Çakir, ainsi qu’au Spartak Moscou. Des rumeurs qui n’intéressent guère le Russe : « D’où viennent-elles ces rumeurs ? Quelles sont vos sources ? Je n’ai fait aucun commentaire, le club non plus. Je ne lis pas les journaux. Tout cela me laisse indifférent. C’est vous qui m’apprenez la nouvelle (concernant le Spartak). »

Enfin, les médias russes ont demandé à Safonov de commenter sa cohabitation avec Zabarnyi, mais ont reçu une fin de non-recevoir du gardien parisien : « Je ne le ferai pas », a-t-il répondu, soucieux sans doute de ne pas alimenter encore un peu plus les débats autour de cette épineuse question.