Cette modification pourra-t-elle suffire à Paris ? Sollicités par l’AFP, le gouvernement et l’Elysée n’ont pas souhaité réagir à ce stade. Mais « la France estime, sous réserve d’une analyse approfondie » que cela « va dans le bon sens », assure une source diplomatique. « Il faudra bien sûr s’assurer de l’efficacité de ce dispositif » de sauvegarde. Dans l’opposition, par contre, le Rassemblement National dénonce déjà une « trahison » d’Emmanuel Macron si la France change de pied tandis que La France Insoumise (extrême-gauche, le parti de Jean-Luc Mélenchon) appelle à la « mobilisation générale » contre ce que le parti qualifie de « passage en force ».
Au Parlement européen, le centriste Pascal Canfin promet, lui, de son côté, une initiative transpartisane pour tenter de « suspendre l’adoption » de l’accord, « en l’absence de transparence et de garanties claires ».
Si la France maintient son opposition à l’accord, elle ne pourrait le faire capoter à elle seule. Il lui faudrait réunir une « minorité de blocage », soit au moins quatre Etats représentant plus de 35% de la population de l’Union européenne. Et outre la France, soulignons que la Pologne et l’Italie ont aussi émis des réserves sur l’accord. Et ensemble, ces trois pays pourraient déjà bloquer le processus, selon nos collègues de l’agence Reuters…