Par
Enzo Legros
Publié le
3 sept. 2025 à 13h06
Lorsqu’on parle d’un objet envoyé dans l’espace, on pense tout de suite à une fusée ou un satellite, alors que la Nasa pense actuellement à… faire graviter une peluche autour de la Lune. Ce n’est pas une blague, l’agence spatiale américaine est bien à la recherche d’un doux compagnon pour sa prochaine mission Artemis II prévue en 2026, et son bonheur pourrait venir de Toulouse ! Voici pourquoi.
Une peluche toulousaine retenue
La Nasa a lancé en mars 2025 un concours international, ouvert à tous, pour inviter les habitants de toute la planète à proposer des maquettes de mascotte. Pour cela, elle avait partagé un outil de design accessible publiquement pour concevoir sa propre peluche, avec quelques critères, de taille notamment. À la fin du mois d’août, l’agence américaine a dévoilé la liste des finalistes, qui pourront peut-être remporter la somme de 1 225 dollars en cas de victoire.
Un certain Guillaume Truong, jeune ingénieur de Toulouse, fait partie des lauréats. Le nom de sa créature : Space Mola Mola, ou le Poisson-Lune en français.
Cette peluche pourrait partir dans l’espace, pour une mission bien précise et indispensable. (©Nasa)Un poisson qui vise la Lune
Sur les maquettes apparaît une sorte de poisson, large de 5 centimètres, long de 12 centimètres, coloré de blanc et de gris, essentiellement composé de coton. La peluche toulousaine s’est démarquée de plus 2 600 propositions dans le monde, pour terminer dans les 25 finalistes du concours.
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« Les astronautes Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Koch de la NASA, ainsi que l’astronaute de l’Agence spatiale canadienne Jeremy Hansen, sélectionneront bientôt l’un des modèles finalistes pour les rejoindre à l’intérieur du vaisseau spatial Orion en tant que mascotte lunaire », explique la Nasa.
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Mission insolite mais importante
Si les futurs aventuriers de la mission Artemis II veulent embarquer une peluche avec eux, ce n’est pas pour rien. « L’indicateur d’apesanteur d’Artemis II sera un atout précieux pour l’équipage », a déclaré Reid Wiseman, commandant d’Artemis II. Concrètement, l’objectif de la mascotte lunaire sera d’indiquer aux astronautes le moment où ils seront arrivés dans l’espace.
Pendant les huit premières minutes suivant le décollage, l’équipage et son indicateur à proximité seront toujours enfoncés dans leur siège par la gravité et la force de l’ascension. Lorsque les moteurs principaux de la fusée s’arrêteront, les contraintes de gravité seront levées, mais l’équipage sera toujours attaché en toute sécurité à ses sièges. La capacité de l’indicateur d’apesanteur à flotter prouvera qu’il a atteint l’espace.
NASA
S’il est choisi, Space Mola Mola pourrait donc être d’une aide symbolique pour la sécurité des membres de la mission. Cette dernière vise à tester le vaisseau Orion à « proximité » de la Terre, avant d’envisager le grand voyage : le trajet jusqu’à la planète Mars.
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