Quand Lille s’est prise pour un tableau (1882)

Imagine une braderie décalée en octobre, avec les Lillois habillés comme au XVIIIe siècle, pour rejouer un tableau de François Watteau. En perruques et culottes courtes. Objectif : célébrer la fin du siège de Lille par l’armée autrichienne en 1792. Les badauds ont dû halluciner devant ce cosplay historique avant l’heure.


La Braderie sans moules (1945)

On croit rêver mais non : la toute première braderie d’après-guerre a démarré… sans moules. Le rationnement battait encore son plein, alors Lille a tenté l’import depuis la Hollande. Problème : les cargaisons arrivées à Saint-Sauveur étaient avariées et ont fini directement à la poubelle. Un traumatisme collectif dans le Nord.


Le show télé qui a changé la donne (1981)

La braderie, jusque-là plutôt confidentielle, passe d’un coup en star nationale. Merci Pierre Mauroy, alors maire de Lille et nouveau Premier ministre, qui ramène les caméras d’Antenne 2 sur l’événement. À partir de là, impossible pour la France entière d’ignorer ce joyeux bric-à-brac.


Le samedi qui a remplacé le lundi (1996)

Avant, la braderie c’était dimanche-lundi (Eh oui, les Lillois posaient carrément leur lundi pour chiner). En 1996, fini le “lundi de braderie”, place au samedi-dimanche. Moins exotique, mais tellement plus pratique (enfin, ça dépend pour qui).


Une drache mémorable (2011)

Tout commence sous un beau soleil… puis d’un coup, alerte météo : pluie diluvienne et rafales à 90 km/h. Les bradeux remballent frites et fringues dans la panique. Une vision d’apocalypse sous les bâches envolées. Le lendemain, comme si de rien n’était, la braderie reprend. Bienvenue dans le Nord.


L’édition annulée (2016)

Après les attentats de Nice, la sécurité passe avant tout : braderie purement annulée. Un coup dur pour l’économie locale et le moral des Lillois. Comme un dimanche sans frites ni bonne bière. Lourd.


Et même le Covid est passé par là (2020)

Comme aux temps de la peste, la pandémie a elle aussi mis la braderie sur pause. La ville s’est retrouvée orpheline de son week-end le plus bruyant, remplacé par des rues (trop) calmes.


Moralité ?

La Braderie de Lille est increvable. Même quand la météo, la politique ou les virus s’en mêlent, elle finit toujours par revenir. Rendez-vous début septembre pour écrire, peut-être, la prochaine anecdote WTF de son histoire.

Sources : Good Morning Lille, Braderie-de-Lille.fr