Chloe Malle lors du Met Gala, à New York, le 6 mai 2024. Chloe Malle lors du Met Gala, à New York, le 6 mai 2024. ANGELA WEISS/AFP

« Poser [sa] propre empreinte » sur l’édition américaine de Vogue sera la clé du « succès », estime la Franco-Américaine Chloe Malle, qui a succédé mardi 2 septembre à la « papesse de la mode », Anna Wintour, restée trente-sept ans à la tête du titre. « Malle sera responsable de la direction créative et éditoriale (…) et rejoint l’équipe de direction, composée de dix responsables de contenu éditorial à l’échelle mondiale, sous l’autorité d’Anna Wintour », précise un communiqué du propriétaire du magazine, le groupe américain Condé Nast.

Le premier numéro sous l’égide de la New-Yorkaise de 39 ans devrait être publié en 2026, selon le New York Times, auquel elle a accordé une interview diffusée mardi. La nouvelle directrice éditoriale, qui souhaite « un changement notable », y glisse que le mensuel devrait être publié moins fréquemment, autour de thèmes ou de moments culturels spécifiques, sur un papier de haute qualité, afin d’être collectionné.

Chloe Malle, qui a rejoint Vogue en 2011, occupait le poste de directrice éditoriale du site Vogue.com depuis 2023 et coprésentait un podcast maison depuis 2022. « Sous sa direction, le trafic direct vers Vogue.com a doublé et le site a enregistré une croissance à deux chiffres de tous les indicateurs-clés (…), notamment autour des événements phares comme le Met Gala et Vogue World », explique Condé Nast dans son communiqué.

Connue pour sa couverture de mariages de célébrités

« J’ai hâte de m’impliquer encore plus dans les domaines de l’édition, de la vidéo et des événements – encourageant la pluralité multiplateforme que notre audience recherche et exige », commente Chloe Malle, fille du cinéaste français Louis Malle et de l’actrice américaine Candice Bergen, dans ce communiqué, ajoutant : « Vogue a déjà façonné qui je suis, désormais je suis enthousiaste à la perspective de façonner Vogue. »

Questionnée par le New York Times sur son pedigree, à l’heure où les Etats-Unis remettent en cause les parcours des « enfants de », cette dernière se dit « fière de l’être ». « Il ne fait aucun doute que j’ai bénéficié à 100 % du privilège dans lequel j’ai grandi », constate la mère de deux enfants, connue notamment pour sa couverture de mariages de personnalités (récemment celui du milliardaire Jeff Bezos avec Lauren Sanchez). « Je dirais, cependant, que cela m’a toujours poussée à travailler beaucoup plus dur (…) pour prouver que j’étais plus que la fille de Candice Bergen ou quelqu’un qui a grandi à Beverly Hills », ajoute-t-elle.

L’annonce, en juin, du retrait d’Anna Wintour de l’édition américaine de Vogue avait fait grand bruit. Cette Britannique de naissance en avait pris les commandes en 1988. Sous son règne, la publication a ouvert sa une aux célébrités, pour devenir l’une des plus suivies et des plus influentes de la marque Vogue.

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Anna Wintour, 75 ans, reste toutefois à la tête du titre et des autres marques de Condé Nast (Wired, Vanity Fair, GQ, Glamour, Tatler, Teen Vogue…) à l’échelle internationale. Et aura Chloe Malle pour voisine de bureau. « Chloe a souvent prouvé qu’elle peut trouver l’équilibre entre la longue et singulière histoire du Vogue américain et son avenir sur la ligne de front de la nouveauté », l’encourage-t-elle dans le communiqué du groupe.

Le Monde avec AFP

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