La photographe Cassandre Nativel a suivi les démineurs qui travaillent en Angola.

La photographe Cassandre Nativel a suivi les démineurs qui travaillent en Angola.

Cassandre Nativel

Oubliez les guerres, les effets du réchauffement climatique ou la violence sociale. Une fois n’est pas coutume, c’est l’insouciance d’une enfance proche de la nature qui sera exposée en grand format dans la prairie de Barro à partir du samedi 13 septembre à l’occasion du festival de photoreportage Barrobjectif (1). Une 24eédition…

La photographe Cassandre Nativel a suivi les démineurs qui travaillent en Angola.

La photographe Cassandre Nativel a suivi les démineurs qui travaillent en Angola.

Cassandre Nativel

Oubliez les guerres, les effets du réchauffement climatique ou la violence sociale. Une fois n’est pas coutume, c’est l’insouciance d’une enfance proche de la nature qui sera exposée en grand format dans la prairie de Barro à partir du samedi 13 septembre à l’occasion du festival de photoreportage Barrobjectif (1). Une 24e édition dont l’invité d’honneur, Alain Laboile, tranche avec ses prédécesseurs. « La famille », c’est le sujet principal d’Alain Laboile, qui capte la vie quotidienne de ses six enfants dans de magnifiques images noir et blanc.

Lauréate du prix du public 2024 de Barrobjectif, Angela Poggioni revient avec une série sur les rituels de crémation hindous au Népal.

Lauréate du prix du public 2024 de Barrobjectif, Angela Poggioni revient avec une série sur les rituels de crémation hindous au Népal.

Angela Poggioni

« C’était le choix de l’équipe de cibler un sujet plus léger tout en gardant une grande qualité. »

« Un choix de l’équipe de cibler un sujet plus léger tout en gardant une grande qualité », lance Pierre Delaunay, le photographe de Barro, membre fondateur du festival, en pointant « un invité d’honneur qui expose partout dans le monde, jusqu’au Japon. » L’un des 26 photographes choisis pour cette nouvelle édition qui affichera quelque 540 photos dans les rues du village de Barro.

La vie quotidienne de Laurence et Sylvain, dans leur univers vintage, un retour dans l’ambiance colorée et rock’n’roll des années 50.

La vie quotidienne de Laurence et Sylvain, dans leur univers vintage, un retour dans l’ambiance colorée et rock’n’roll des années 50.

Virginie Seiller

Hasard de la sélection du jury, le sujet de la famille est aussi décliné par Séverine Galus qui propose une série intime sur sa fille Sidonie, atteinte de trisomie 21, dans « Trisomique… et alors ? » Ou encore de Jean-Claude Delalande, brutalement décédé cette année, qui transforme la banalité du quotidien familial en exploration artistique

Coup de pouce local

Jean-Claude Delalande, brutalement décédé cette année, se mettait en scène, transformant la banalité du quotidien familial en exploration artistique.

Jean-Claude Delalande, brutalement décédé cette année, se mettait en scène, transformant la banalité du quotidien familial en exploration artistique.

Jean-Claude Delalande

Homosexuels sous pression et répression en Chine avec François Silvestre de Sacy, solidarités et résistances en Ukraine avec Jérôme Barbosa, travail des démineurs en Angola avec Cassandre Nativel ou encore malades psychiatriques mis à l’écart en Inde avec Victor d’Allant… La réalité douloureuse du monde côtoiera des sujets moins sombres, tels « Be bop days », de Virginie Seiller, qui capte le quotidien étonnant d’un couple vivant dans un cocon rock’n’roll vintage. « Des thèmes qui restent très diversifiés », note Christian Beloteau, vice-président du festival, marqué par le reportage d’Erwan Floc’h « sur un couple âgé vivant en autarcie en Bretagne, comme dans les années 1950 ».

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Nouveauté cette année, le festival de Confolens fera irruption à Barrobjectif à travers dix photos prises par ses bénévoles. « Un partenariat qui a permis de présenter le prix du public 2024 de Barrobjectif dernièrement à Confolens, dit Philippe Messelet, président de Barro Photo. Ça a du sens de mettre en avant le local à côté des photographes sélectionnés par le jury indépendant. » D’où aussi le coup de pouce choisi par Barro Photo : « Les Ruffécoises qui lisent sont dangereuses », un travail de la photographe Silvana Bonvissuto-Delaunay et de la libraire de Ruffec Pauline Fouillet. À côté d’un coup de cœur attribué à Christine Moyns pour sa chronique des derniers jours d’une école maternelle à Bellac.

(1) Festival Barrobjectif, du samedi 13 septembre à 14h au dimanche 21 septembre à 19h dans les rues de Barro. Buvette et restauration sur place. Entrée libre. Programme détaillé sur le site barrobjectif.com.

Conférences, causeries, projections et prix du public
Des rendez-vous avec les photographes sont proposés tout au long du festival Barrobjectif du 13 au 21 septembre à Barro. Samedi 13 septembre à 17h30 avec Cassandra Nativel pour son expo dédiée au déminage en Angola. Samedi 13 et dimanche 14 à 15h avec Virginie Seiller autour de « Be bop days ». Samedi 13 à 20h30 avec l’invité d’honneur Alain Laboile sur « La famille, une histoire photographique ». Dimanche 14 à 16h avec Pascal Kempenar sur la photographie de rue, suivi à 17h30 d’Erwan Floc’h pour « Le royaume de l’aube ». Mardi 16 à 16h et samedi 20 à 18h30 Leslie Sobaga parlera du « Potager de son père », avant l’intervention de Victor d’Allant samedi 20 à 17h30 sur « Comment les photographes montrent la maladie mentale ». Nouveauté : deux projections documentaires seront proposées cette année par les associations locales Gigacircus et Jall Blanc mercredi 17 à 18h et jeudi 18 à 20h30, autour du Mexique et des Samis de Laponie.
Le programme détaillé du festival, vendu 1€, permettra aux visiteurs de voter pour le prix du public 2025 et d’être tiré au sort pour gagner un tirage de la série « Le gentil géant rouge », d’Angela Poggioni, lauréate 2024 du prix du public.