Ils n’ont pas tardé à réagir. Fermement. Au lendemain des débordements qui ont émaillé la 10e étape du Tour d’Espagne, avec des manifestants propalestiniens traversant la route au passage de la course, plusieurs coureurs ainsi que l’association internationale des cyclistes professionnels (CPA) ont réagi.
« Je comprends que la situation n’est pas bonne mais hier (mardi) j’ai chuté à cause d’une manifestation sur la route, a insisté le coureur italien Simone Petilli sur les réseaux sociaux. S’il vous plaît, nous sommes juste des coureurs cyclistes qui faisons notre travail et si ça continue comme ça notre sécurité n’est plus garantie. Nous nous sentons en danger. Nous voulons juste courir ! »
Louis Vervaeke, membre de l’équipe Soudal Quick-Step, a également réagi : « Nous reconnaissons pleinement le droit de chacun de manifester. Mais nous demandons que cela soit fait en toute sécurité. Nous sommes concentrés ici sur notre sport, pas sur la politique. Je vous appelle avec respect à ne pas nous mettre en danger nous, ni vous-mêmes ».
La CPA, par la voix de son président, Adam Hansen a également exprimé son inquiétude : « Alors que nous respectons le droit de manifester pacifiquement, des actions mettant en danger les athlètes sont inacceptables. La CPA tient à exprimer sa ferme condamnation de ces actes ».
Here is a statement from the CPA regarding the incidents caused by protests from some demonstrators during yesterday’s stage of the Vuelta.
Aquí hay un comunicado de la CPA sobre los incidentes causados por las protestas de algunos manifestantes durante la etapa de ayer de la… pic.twitter.com/VuaCjivvR0
— CPA Cycling (@cpacycling) September 3, 2025
Incident similaire sur le Tour de France
Ce n’est pas la première fois que cette 80e édition de la Vuelta est perturbée par des manifestations propalestiniennes. Lors du contre-la-montre par équipes de la 5e étape, des militants portant banderoles et drapeaux palestiniens avaient tenté de bloquer les coureurs de la formation israélienne Israel-Premier Tech à Figueras, en Catalogne.
Le directeur de la Vuelta, Javier Guillen, a indiqué que les organisateurs déposeraient une plainte auprès de la police, qualifiant cette manifestation d’« acte de violence ». La ministre de la Jeunesse espagnole, Sira Rego, a dans la foulée jugé « absolument inacceptable » de qualifier de « violente » une « protestation pacifique » contre une équipe soutenue par un État accusé de « violence systématique » dans la bande de Gaza.
Des incidents similaires avaient eu lieu en juillet dernier lors du Tour de France, où un militant propalestinien avait perturbé l’arrivée de l’étape à Toulouse, et au Tour d’Italie en mai. Lors de l’arrivée de la 15e étape du Giro à Naples, deux militants propalestiniens avaient tiré une corde en travers de la route pour protester contre la guerre à Gaza, alors que les coureurs s’approchaient de la ligne d’arrivée.
Ce mercredi, lors du départ fictif, des manifestants ont une fois de plus obligé les coureurs à mettre pied à terre.